Lors de son réquisitoire ce samedi 24 juin 2023 au procès «Marcel Tankoano et autres», le procureur a demandé la déchéance des droits civiques d’associations de sept prévenus dont Marcel Tankoano considéré comme le cerveau dans l’affaire «appel à incendier le palais du Mogho Naaba».
Par Daouda Kiekieta
Le droit civique d’association est un droit reconnu à toute personne souhaitant créer, adhérer ou participer aux activités d’une association.
Dans le cadre du procès «Marcel Tankoano et autres», le procureur a requis ce samedi la déchéance des droits civiques d’associations contre sept prévenus à savoir Abdoul Karim Baguian dit Lota, Pascal Zaïda, Marcel Tankoano, Boukary Conombo, Karim Koné, Boukaré Tapsoba et Désiré Guinko durant une période de 5 ans.
Cela constitue une peine complémentaire en plus de la peine d’emprisonnement de 5 ans et une amende allant de 5 à 10 millions de FCFA le tout ferme..
Si le tribunal venait à confirmer cette réquisition, ces prévenus tombent dans l’interdiction de créer, adhérer et participer aux activités d’une quelconque association pendant 5 ans.
Marcel Tankoana, considéré comme le cerveau dans ce procès, est le président du mouvement M21. Il est également membre fondateur d’autres associations dont le Front pour la libération national (FLN) et le Front uni pour le Faso (FUF).
Quant à Pascal Zaïda, il est le Coordinateur national du cadre d’expression démocratique (CED). Il est aussi le Coordonnateur de la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR), créé sous la Transition du président Paul-Henri Damiba. Il est enfin membre du Front uni pour le Faso.
Désiré Guinko, lui, est le coordinateur national de la Coordination des organisations pour la libération de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré. Il est également le porte-parole du Front uni pour le Faso (FUF) et ancien conseiller à la Présidence du Faso.
Le mouvement Brassard Noir est dirigé par Boukari Conombo, poursuivi dans ce procès pour « des faits d’attroupement suivi d’effets, de mise en danger de la vie d’autrui, de complicité de non dénonciation de délit ».
Le reste des prévenus à savoir, Abdoul Karim Baguian dit Lota, Karim Koné et Boukaré Tapsoba sont également des leaders de la société civile burkinabè poursuivis dans ce procès.
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