Les avocats de Me Guy Hervé Kam ont pu échanger avec leur client le 30 mai 2024, au Tribunal militaire de Ouagadougou avant son audition devant le juge d’instruction.
Par Nicolas Bazié
Ses avocats ont échangé avec lui pendant une trentaine de minutes. Me Guy Hervé Kam est «ferme». C’est Me Prosper Farama, l’un de ses avocats qui l’affirme ce 31 mai lors d’une conférence de presse.
« Sur son moral, je crois qu’il est ferme ; sous réserve de ce que les autres aussi ont perçu. Parce que nous avons échangé une trentaine de minutes avec lui. Moi, une chose m’a marqué», déclare Me Farama en parlant de Me Kam.
Il poursuit : « Quand nous lui avons demandé de savoir si avant d’entrer voir le juge (d’instruction, ndlr), ont peut soulever des préalables sur des questions de principes, comme nous pouvons passer outre s’il estimait que dans son intérêt, nous n’avions pas besoin de revenir sur des incidents. Il a eu une réponse qui m’a fait très chaud au cœur».
Me Prosper Farama dévoile ce que lui a dit son client : « il m’a dit, si le fait que je sois privé de liberté puisse permettre de rectifier les choses dans ce pays, ce n’est pas moi qui vous dirais d’aller contre des principes pour que je retrouve ma liberté ».
Répondant à une question sur l’état de santé Me Kam, l’avocat Me Prosper Farama informe : « Globalement, son état de santé va bien; il va assez bien. Après avoir été enlevé et séquestré pendant quatre mois, c’est relatif, mais on peut dire que ça va».
À noter que Me Guy Hervé Kam a été placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt de correction des armées (MACA), parce qu’étant accusé de complot contre la sûreté de l’État et association de malfaiteurs.