Le Conseil supérieur de la communication a initié une table ronde le jeudi 2 mars 2023 à Ouagadougou en marge de la 28ème édition du FESPACO, sous le thème: « Cinémas d’Afrique et culture de la paix : rôle des instances africaines de régulation de la communication ». Plusieurs institutions de régulation des médias de l’espace UEMOA ont pris part à cette rencontre.
Par Joël Thiombiano
La table ronde organisée par le Conseil supérieur de la communication (CSC) a regroupé les instances de régulation de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest Africain (UEMOA) et les acteurs du cinéma et de l’audiovisuel. Elle vise à échanger entre les acteurs en vue d’harmoniser les idées dans la recherche de la paix.
Conscients de la contribution des œuvres cinématographiques dans la lutte contre la violence, les acteurs de régulation veulent désormais contrecarrer la menace de l’insécurité dans la sous-région avec l’appui des acteurs du cinéma à travers des discussions franches sur les contributions et les actions conjointes à mener.
Durant ce tête-à-tête qui a eu lieu sous le thème: « Cinémas d’Afrique et culture de la paix : rôle des instances africaines de régulation de la communication », des propositions seront faites en vue de mieux réguler le contenu de la violence dans les œuvres cinématographiques sur le plan Africain.
Au regard de la portée des films et du contexte sécuritaire national, pour Abdoulazize Bamogo le président du Conseil supérieur de la communication, cette table ronde était plus qu’une nécessité pour la préservation de la sécurité.
« Ce que ces films diffusent ont une grande influence sur le comportement de nos populations. Dans ce contexte sécuritaire, nous avons besoin d’avoir des populations qui prennent pleinement conscience de leur rôle dans la préservation de la sécurité des individus, des biens et de l’ensemble de notre territoire », a-t-il indiqué.
« Nous nous sommes dits qu’il serait judicieux qu’à cette occasion, on réfléchisse avec les acteurs du monde du cinéma pour voir comment notre contribution en régulant ces aspects liés à la violence aide à ce que leurs productions soient plus visibles sur les médias africains», ajoute le président du CSC.
Cette table ronde se tient sous l’égide du secrétaire exécutif du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), vice-président de la plateforme des régulateurs de l’espace UEMOA et de la Guinée Conakry, Prosper Moretti.
Selon lui, c’est en réponse à cette foultitude de questions sécuritaires que cette grande introspection se tient tout en espérant obtenir des réponses.
«Cette édition, faut-il le rappeler, se veut un cadre de réflexion sur la culture de la paix à travers le cinéma africain. Il s’agirait, en d’autres termes, de voir comment le cinéma peut promouvoir la culture de la paix dans un monde fragilisé par la guerre, et quelles alternatives proposent les cinémas d’Afrique », explique Prosper Moretti.
Pour lui, parler cinéma et culture de la paix, c’est rester plus que jamais collé à l’actualité brûlante de l’heure au Burkina Faso et dans d’autres pays de la sous-région.
Prosper Moretti portera les pistes de solutions auprès des autres instances africaines de régulation de communication pour la culture de paix.
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