« 80% des mines qui sont en exploitation au Burkina Faso ont été découvertes par des Burkinabè. C’est pour signifier que les Burkinabè, partant des Africains, ont des capacités techniques de porter assez loin un projet minier. », ont tenu à préciser les représentants de Phoenix Precious Metals et Faso Mine et Services, toutes des sociétés africaines dans le domaine des mines. C’est à l’occasion de la signature d’un accord de partenariat le 18 septembre 2020 à Ouagadougou.
Par Siébou Kansié
‘’Faso mine et services’’une société de droit burkinabè intervenant dans l’exploration de métaux précieux, notamment l’or et le groupe ‘’Phoenix Precious Metals’’, une société minière basée à Dubaï mais dirigée par des Africains, ont signé une convention de partenariat.
Le protocole porte sur six points. Le but est d’avoir des mines au Burkina Faso. Ce qui va rassurer ceux qui ne font pas confiance aux sociétés africaines,selon Moussa Gabriel Dao, vice-président à l’exploration pour le groupe Phoenix Precious Metals.
C’est un partenariat gagnant-gagnant qui tient en deux phase : ‘’la première phase, c’est l’exploration où nous allons travailler de commun accord avec Faso Mine et Services jusqu’à ce qu’on gagne un dépôt qui soit économiquement viable. Quand nous aurons un dépôt économiquement viable, nous aurons une seconde phase qui serait de créer une compagnie minière, c’est-à-dire, une compagnie qui va exploiter’’, a expliqué M. Dao.
Un nouveau vent qui souffle sur la société Faso Mine et Services.« Nous étions à la recherche de partenaires qui ont des capacités financières et techniques beaucoup plus importantes. Phoenix Precious Metals répond à ces critères. », a déclaré Abdoul Dramane Sanogo, co-gérant de la société Faso Mine et Services.
Pour lui, l’accord est historique car c’est la première fois qu’une société locale signe un partenariat avec une société africaine basée à l’étranger. «Ce qui est important, c’est que notre partenaire est africain, et a les capacités financières, techniques et la ressource humaine pour faire le travail », précise M. Sanogo.
Expliquant les raisons du partenariat, Moussa Gabriel Dao, du groupe Phoenix Precious Metals a indiqué que, c’est la première fois que la société arrive au Burkina Faso et signe un premier partenariat avec une entreprise locale. « Faso mine et services a six permis qui sont très bien localisés dans les zones où il y a très peu d’insécurité, avec la présence d’énormes potentiels géologiques, c’est-à-dire, ce qui va nous permettre d’entrée économiquement, pour aider le Burkina Faso. », a-t-il expliqué.
Un partenariat plein d’enjeux
Une industrie minière a besoin de trois choses : le terrain où il y a le potentiel, les finances et les moyens techniques. Dans ce partenariat, les trois critères sont réunis, selon M. Dao qui voit des lendemains meilleurs en cette collaboration. « Je pense que nous avons beaucoup de chance que demain, ce partenariat soit l’un des partenariats endogènes africains. », dira-t-il
Cet accord aura un impact économique pour le Burkina Faso, si l’objectif qui est de parvenir à une société d’exploitation minières est atteint. « Les produits de ces exploitations resteront au Burkina Faso et cela va créer énormément d’emplois. », a renchéri M. Sanogo.
Le montant du partenariat n’est pas dévoilé mais le vice-président de Phoenix Precious Metal estime que pour aller de l’exploration jusqu’à l’exploitation, le minimum qu’on puisse dépenser, ce sont des dizaines de millions de dollars.« Notre société en a ces capacités parce que nous avons des mines en dehors du Burkina Faso. Nous avons une mine en Guinée,des permis d’exploration au Mali, au Niger et en République Démocratique du Congo. Et nous cherchons des permis avancés en Mauritanie. En matière de finances, nous sommes un groupe qui a les reins solides.», a-t-il rassuré.