Le sommet extraordinaire des chefs d’état de la CEDEAO à Abuja au Nigéria, le samedi 24 février 2024 n’a pas tourné en faveur de l’ex président nigérien Mohamed Bazoum toujours en attente de libération à Niamey. Ses soutiens dont la Cedeao particulièrement a levée ses sanctions avec «effet immédiat» alors que Mohamed Bazoum reste en détention.
Par La Rédaction
Près de huit mois (26 juillet 2023) après le coup d’état qui a renversé l’ex président du Niger Mohamed Bazoum, la CEDEAO vient de lever toutes ses «sanctions avec effet immédiat» contre le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger.
Cette décision conforte les soldats qui ont pris le pouvoir dans tous les pays cités et particulièrement au Niger. Ceux-ci ont été combattus par la communauté internationale aux premières heures du coup d’état.
La CEDEAO a pris des mesures draconiennes contre le général Abdourahmane Tiani et son pouvoir pour exiger « la libération de Mohamed Bazoum et la réhabilitation de son pouvoir».
Malgré le durcissement de ces sanctions, la CEDEAO qui constituait un soutien politique et diplomatique pour l’ex président Mohamed Bazoum n’a pas pu obtenir sa libération des mains des soldats.
La CEDEAO a donné l’espoir au pouvoir déchu qu’elle travaillerait avec ses partenaires internationaux, dont la France, à rétablir le pouvoir démocratiquement élu.
Aujourd’hui, face à une solidarité des trois pays: le Niger, le Mali et le Burkina Faso, l’organisation sous-régionale s’est vu dans l’obligation de revoir son discours et même de lever ses sanctions.
Avec la levée des sanctions de la CEDEAO sur le Niger qui alors visaient entre autre la libération de Mohamed Bazoum, on est tenté de dire que l’ex président nigérien est désormais seul face à son destin.
Qui pour plaider encore sa cause? Pourquoi ont-ils lâché l’ex président Mohamed Bazoum? Que va t-il se passer désormais?
Cette attitude de la CEDEAO devrait interpeller les dirigeants aux affaires. Il s’agit de toujours faire le bon choix en situation de crise et ne pas compter sur les organisations internationales car leur soutien dépend toujours des rapports de force.
La CEDEAO actuellement ne peut encore avoir un moyen de pression sur les autorités nigériennes.
Plus grave, elle cherche des moyens de collaboration pour espérer se racheter de ses péchés et préserver l’unité et la cohésion de l’organisation sous-régionale.