Les participants aux Assises nationales, tenues du 15 au 19 février 2025, à Niamey, la capitale nigérienne, ont proposé une durée de la Transition comprise entre 5 et 10 ans pour mieux refonder l’État.
Par Nicolas Bazié
Pour guider le Niger vers une nouvelle ère politique et institutionnelle, les Nigériens ont estimé qu’il faut entre 5 et 10 ans. C’est ce qui ressort des recommandations ou, du moins, des propositions faites à l’issue des Assises nationales. Nos confrères de ActuNiger rapportent que les différentes commissions qui ont été mises en place lors des travaux se sont. accordées sur la nécessité d’une Transition bien structurée et pilotée.
Renforcer les institutions de l’État pour répondre aux défis sécuritaires et économiques ; mise en place d’organes de Transition robustes ; refonte complète des institutions ; dotation du président Abdourahamane Tiani du titre de président de la République et l’investir officiellement dans cette fonction, avec une prestation de serment ; dissolution des partis politiques existants et l’adoption d’une nouvelle charte des partis politiques ; multipartisme contrôlé, avec un mécanisme de suppression automatique des partis ne parvenant pas à obtenir de représentation parlementaire ou municipale ; nouvelle constitution adaptée aux valeurs socio-culturelles et religieuses du Niger, instaurant un régime présidentiel ; limitation du nombre de députés à 100 et des départements ministériels à 20 maximum. Bref, voilà, entre autres, les propositions issues des travaux des Assises nationales.
Pour les participants, que la Transition dure 5 ou 10 ans, elle devra agir sur ces trois fronts de manière simultanée et coordonnée : sécurité, réformes politiques et relance économique. Pour eux, ils constituent le piédestal incontournable d’une refondation réussie, capable de poser les bases d’un Niger stable, prospère et tourné vers l’avenir.
« Les propositions avancées, oscillant entre 5 et 10 ans de Transition, marquent une rupture avec les délais plus courts traditionnellement envisagés, témoignant d’une volonté de réforme en profondeur», écrit ActuNiger.
