Dans une déclaration datée du 23 novembre 2022, dont Libreinfo.net a consulté, le Mouvement M62-Moutountchi/Bourtchintarey du Niger dénonce entre autres, « l’indifférence du gouvernement face la situation chaotique et délétère des populations nigériennes » en augmentant les indemnités des députés.
Par Nicolas Bazié
L’augmentation des indemnités et avantages des députés et anciens ministres du Niger semble être une pilule très amère à avaler pour le coordonnateur National du Mouvement M62 Mahaman Sanoussi et ses camarades. Ils parlent même de « mesures provocatrices » de la part de l’Etat.
Le mouvement dit dénoncer en effet, « l’adoption d’un nouveau décret accordant des avantages d’une valeur de 2 millions de FCFA par mois, une prise en charge sanitaire à eux, leurs conjointes et enfants de moins de 18 ans, un véhicule, un chauffeur et un agent de sécurité à la charge de l’Etat sur une période de dix (10) ans aux anciens premiers ministres ayant exercés ladite fonction sur une durée supérieure ou égale à un an».
Ce qui est inadmissible selon le M62 qui trouve que le pays doit plutôt régler « la situation chaotique et délétère des populations».
Des « mesures irresponsables » prises en violation flagrante de l’article 102 de la constitution indique le coordonnateur Mahaman Sanoussi. La loi déclare en substance que les traitements, indemnités et/ou avantages divers accordés au Président de la République, au Premier ministre, aux ministres, aux députés et aux responsables des autres institutions, doivent tenir compte de la situation financière de l’État et du niveau général des revenus des Nigériens.
Le Mouvement M62-Moutountchi/Bourtchintarey est un mouvement populaire et républicain lancé le 03 Août 2022 par une quinzaine d’organisations de la société civile et de syndicats au Niger. Dirigé par de panafricanistes comme Abdoulaye Seydou, le M62 se bat pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple nigérien.
Il faut noter que le mouvement en tant que personne morale est poursuivie par la justice pour avoir « produit et mis à la disposition du public et diffusé des données de nature à troubler l’ordre public (le 9 novembre 2022), en l’espace saper le moral de l’armée en chargeant l’institution militaire de terre de carnage à Tamou (Say) alors même que l’armée de terre n’a jamais été dans cet endroit ».