Les enquêtes menées par le Niger et la France n’ont pas permis de déterminer les circonstances de la mort des trois manifestants, lors du blocus du convoi de barkhane en partance pour le Mali en novembre 2021, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Par Rama Diallo
L’exploitation des résultats de l’enquête de la gendarmerie du Niger et de l’armée française n’ayant pas permis de comprendre le déroulement exact des événements qui ont provoqué la mort des trois manifestants, les deux États ont décidé de dédommager les familles des victimes ainsi que des blessés, a indiqué le communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur. Le montant du dédommagement n’a pas été communiqué.
L’enquête conduite par la gendarmerie nigérienne « a mis en évidence de graves défaillances du dispositif de maintien de l’ordre prévu pour gérer cette situation» par le Niger. C’est ce qui a amené l’armée française à recourir à la force pour s’extraire de la pression des manifestants», précise le communiqué.
L’enquête menée par l’armée française révèle qu’il y a eu le recours à la force. Cependant, elle conclut que les faits se sont déroulés dans des conditions réglementaires au moyen de tirs de sommation.
Hormis les trois manifestants tués, 17 civils, dont sept gendarmes nigériens et sept militaires français, avaient été blessés.
A la suite de ces incidents, Mohamed Bazoum a remplacé son ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, ainsi que le Haut commandant de la gendarmerie nationale, le général Salifou Wakasso.
Le convoi militaire parti d’Abidjan pour rejoindre Gao au Mali, avait d’abord été bloqué par des manifestants à Bobo-Dioulasso, à Ouagadougou puis à Kaya au Burkina Faso. Il a été aussi bloqué par des manifestants en colère à Téra, dans l’ouest du Niger.
Trois personnes parmi ces manifestants avaient été tuées. Le 17 décembre 2021, le président nigérien, Mohamed Bazoum, avait exigé des autorités françaises une enquête sur les heurts et ordonné une enquête du Niger.