Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a opéré un réaménagement technique de son gouvernement. C’est du moins, ce qui ressort d’un communiqué rendu public le lundi 29 juin.
Par la Rédaction
De ce communiqué, il ressort que sur proposition du Premier ministre Brigi Rafini, le président Issoufou opéré un réaménagement technique de son Gouvernement.
Ce réaménagement se caractérise surtout par le départ du ministre d’Etat Mohamed Bazoum remplacé par Alkache Alhada. Ce dernier occupe désormais le portefeuille de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses. Ancien directeur de cabinet adjoint de Mahamadou Issoufou, M. Alhada est aussi présenté comme un très proche de l’actuel ministre d’État à la présidence, Hassoumi Massaoudou.
A la faveur de ce réaménagement, le poste du défunt Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Mohamed Ben Omar, est revenu à Mohamed Boucha, précédemment Ministre Délégué chargé de l’Elevage. Lui aussi est ainsi remplacé par Ali Gonki, une nouvelle tête du gouvernement nigérien. Tout comme ce dernier, Boureima Souleymane intègre le gouvernement pour la première fois en occupant désormais le Ministère de l’Entrepreneuriat des Jeunes. Ce réaménagement a également été l’occasion de permutation de portefeuille entre la ministre de l’Energie, Amina Moumouni, et la ministre en charge de la Population, Amadou Aissata.
A noter que le départ de Mohamed Bazoum pour la conquête de la magistrature suprême a été le véritable catalyseur de ce réaménagement gouvernemental. En effet, président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) qui est le parti au pouvoir, M. Bazoum a été investi candidat de ce parti à la prochaine élection présidentielle.
Du reste, ce candidat de la majorité présidentielle est en précampagne depuis plusieurs mois, même s’il n’a pas encore officiellement désigné son équipe de campagne. Evidemment, que la mise en place et l’entrée en jeu de cette équipe vont s’accélérer les jours et semaines à venir.
En rappel, l’élection présidentielle en ligne de mire est annoncée pour se tenir le 27 décembre prochain, avec éventuellement un second tour qui pourrait se tenir le 20 février 2021.
Un autre poids lourd engagé dans cette compétition électorale est le Gal Salou Djibo, l’ancien chef de la junte qui a renversé le président Mamadou Tandja le 28 février 2010. S’en suivie, une Transition qu’il dirigea jusqu’à l’élection de Mahamadou Issoufou à la faveur d’une élection présidentielle tenue en 2011.