Le président Faure Gnassingbé du Togo, a demandé une nouvelle lecture donc un deuxième vote des députés concernant la nouvelle Constitution qui a suscité une vague d’indignations dans le pays. L’annonce a été faite à travers un communiqué du 29 mars 2024 lu à la télévision togolaise par la ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Yawa Kouigan. S’achemine-t-on vers un revirement de situation ?
La réforme constitutionnelle votée le 25 mars 2024 par l’Assemblée Nationale a du mal à passer au sein de l’opinion.
Elle a suscité une vague de contestations de la part de l’opposition, des universitaires et de la conférence épiscopale du pays.Tous dénoncent une manœuvre délibérée du président pour se maintenir au pouvoir.
Du coup, la tension est montée d’un cran. C’est dans ces conditions que le Président Faure Gnassingbé a demandé vendredi 30 mars 2024, une nouvelle lecture de la réforme constitutionnelle contestée.
En effet, la ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement Yawa Kouigan, a déclaré dans un communiqué lu à la télévision togolaise, le 29 mars 2024, que «cette démarche s’inscrit dans une logique de perfectionnement et de prise en compte des intérêts des citoyens.»
Et que « cette décision découle de la volonté du président de prendre en compte les préoccupations de la population et de garantir une plus grande légitimité à la nouvelle Constitution» indique-t-elle.
Elle a expliqué par ailleurs que « toute chose étant perfectible, et au regard de l’intérêt suscité au sein de la population par le texte depuis son adoption, le Président de la République a demandé ce jour à la présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée ».
Le nouvelle constitution prévoit, en effet, un régime parlementaire dans lequel le pouvoir est concentré entre les mains du président du conseil des ministres, désigné par les députés.
Avec la demande de la relecture de la nouvelle constitution, on se demande si le président Faure ne va pas vers sa renonciation.