Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé, le 14 septembre 2023, qu’il allait sévir contre l’occupation anarchique des abords des routes dans les villes et villages à partir du 1er novembre 2023. Ce 31 octobre, veille de la fin de cet ultimatum, les chaussées des voies routières sont toujours envahies par des populations notamment des commerçants. Constat.
Les abords des routes sont toujours occupés illégalement par des commerces, des garages, des menuiseries et des stationnements. C’est le constat fait par libreinfo.net ce mardi 31 octobre, veille de la fin de l’occupation anarchique des trottoirs décidés par le gouvernement burkinabè.
Ce jour, Omar Konditamdé, gérant d’une menuiserie, dit être informé de la décision du gouvernement demandant aux commerçants de libérer les trottoirs.

Tout en reconnaissant que cette mesure est pour assurer la sécurité des usagers, il dit avoir la solution. «Je pense que nous allons essayer de négocier avec les autorités pour qu’elles nous donnent un peu de temps pour que nous puissions libérer les lieux», dit-il.
Par contre, Adissa Komboudri, vendeuse de fruits, s’étonne d’une telle décision parce que ne l’ayant jamais apprise auparavant. «Je n’ai pas pris connaissance de cette décision du gouvernement.» a-t-elle déclaré.
Mme Komboudri se dit inquiète et attristée par la décision qui va la priver de son gagne-pain. Mais elle persiste : «On ne peut pas quitter notre emplacement, car on n’a pas les moyens de s’installer ailleurs. Et on ne peut pas reculer de deux mètres, car on ne pourra plus vendre.»
Quant à Abdoul-Madjid Lompo, vendeur de poubelles, il déclare : «Je ne savais pas qu’il y avait une décision du gouvernement qui nous demandait de libérer les abords des voies».
Pour M. Lompo, le délai est trop court pour trouver un autre lieu pour s’installer. «On nous demande de reculer de deux mètres du goudron, mais ça veut dire qu’on va perdre notre place», a-t- dit en affirmant : «On n’a pas d’autre choix que de quitter les lieux».
«Vraiment, que les autorités reviennent sur leur décision, parce que c’est ici que nous nous débrouillons pour nourrir notre petite famille. Si nous quittons ici, je ne sais plus où aller.» déclare Wahabou Tassembédo, mécanicien de son état.

Il a rassuré qu’il est en sécurité au bord du goudron. «Ça fait 15 ans que je suis ici, je n’ai jamais eu de problème.» a dit M. Tassembédo.
En effet, le 14 septembre 2023, le gouvernement du Burkina a décidé qu’à partir du 1er novembre, tout occupant anarchique des abords des routes sera sanctionné conformément à la réglementation en vigueur.