L’ancien Président soudanais Omar el-Béchir va être remis à la Cour pénale internationale. C’est ce qu’a annoncé le mercredi 11 août 2021, la ministre soudanaise des Affaires étrangères, Mariam al-Mahdi. Un ex-gouverneur et un ancien ministre de la défense sont également concernés. Ils sont tous accusés de « génocide » et de « crimes contre l’humanité » dans la guerre de Darfour.
Par Abdoul Wahab Mandé, Stagiaire
Le Soudan a décidé de remettre à la CPI trois anciens dirigeants parmi lesquels son ancien Président déçu Omar el-Béchir. Omar el-Béchir est accusé de « génocide et de crimes contre l’humanité » lors du conflit au Darfour, selon la ministre des Affaires étrangères, Mariam al-Mahdi. Les deux autres poursuivis par les chefs d’accusations qu’Omar el-Béchir seront remis à la CPI. Il s’agit de l’ex-gouverneur de l’Etat du Kordofan-sud, Ahmed Haroun et l’ancien ministre de la Défense, Abdel Rahim Mohamed Hussein. Ces derniers ont été arrêtés après la chute de l’autocrate Omar el-Béchir.
« Le conseil des ministres a décidé de remettre les personnes recherchées à la Cour pénale internationale », a déclaré la ministre, lors d’une rencontre avec le nouveau procureur général du tribunal, Karim Khan, en visite à Khartoum pour une semaine.
En rappel, le conflit au Darfour, région de l’ouest du pays a débuté à partir de 2003. Un conflit qui a opposé les rebelles issus des minorités ethniques qui se sentaient marginalisées au régime à majorité arabe d’Omar el-Béchir. Ce conflit a fait environ 30 000 morts et près de 2,5 millions de déplacés dès les premières années de violences, d’après les Nations unies. Omar el-Béchir est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat en 1989. Il est renversé en avril 2019 par la rue.
En décembre 2019, le pouvoir de Transition mis en place après sa chute l’avait jugé et condamné pour corruption où il était détenu à la prison de Kober à Khartoum.