La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes, en particulier contre l’état islamique au grand Sahara dans la région dite « des trois frontières ».
Opération Barkhane/Cellule communication
Barkhane, en appui de la garde nationale nigérienne
Le 12 mars, la force Barkhane est intervenue dans le secteur d’Ayorou pour appuyer un poste de la garde nationale attaqué par un groupe armé terroriste. Alors que les forces de sécurité nigériennes repoussaient l’attaque, la force Barkhane, rapidement alertée par les forces armées nigériennes, a mené une opération aérienne impliquant des Mirage 2000 et un drone Reaper qui ont rapidement localisé les auteurs terroristes. Deux frappes ont été réalisées. Au bilan plus d’une vingtaine de terroristes ont été neutralisés et plus d’une dizaine de motos détruites.
En coordination avec la force Barkhane, les forces armées nigériennes ont effectué une reconnaissance des sites, confirmant que le groupe armé terroriste responsable de l’attaque avait été durement touché.
Parallèlement à ces opérations, Barkhane agit également en appui du processus diplomatique et de développement, nécessaires à la résolution de crise au Sahel.
Comité de direction « 3D » à Bamako
Ainsi, les 9 et 10 mars à Bamako, le général de division Pascal Facon, commandant la force (COMANFOR) Barkhane a participé au « comité directeur 3D » au Sahel : 3D pour Diplomatie, Défense et Développement, 3 dimensions qui sont au coeur des enjeux sahéliens et de la stratégie de résolution de crise. Il a présenté, au sein de cette instance, l’action de la force Barkhane, volet militaire de l’action de la France au Sahel.
Intégrant des partenaires internationaux parmi lesquels la MINUSMa et l’Alliance Sahel, cette rencontre était placée sous le pilotage conjoint de l’ambassade de France, de Barkhane et de l’agence française de développement (AFD). Pour rappel, 4 grands piliers structurant l’action ont été identifiés lors du sommet de Pau : le combat contre le terrorisme, le renforcement des capacités militaires des pays du G5 Sahel, l’appui au retour de l’Etat et des administrations, et l’aide au développement.
La force Barkhane agit pleinement dans le premier pilier en concentrant ses efforts militaires sur la région des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger), en ciblant en priorité l’État islamique au grand Sahara (EIGS) et en accentuant la coordination entre les forces opérant dans la région.
Sur le plan de l’aide aux populations, pilier 4 porté notamment par l’Alliance Sahel et l’AFD, le COMANFOR a rappelé comment la force Barkhane agissait en soutien de ces acteurs impliqués sur le théâtre, en cherchant à créer un écosystème favorable aux projets de développement.
Le commandant de la force Barkhane participe à l’instance de coordination au Mali
Egalement, le COMANFOR Barkhane a participé le 12 mars à Bamako à l’instance de coordination au Mali (ICM), organisée et présidée par la MINUSMa. Cette instance réunissait les grands commandeurs des forces et missions opérant au Sahel.
L’ICM vise à favoriser la synchronisation des plans des différentes forces ou missions. Elle s’inscrit donc dans le souhait, réaffirmé au sommet de Pau, d’accroître les efforts de coordination mis en oeuvre dans les initiatives et les opérations au Sahel.
Le général de division N’Diaye, adjoint au commandant de la force de la MINUSMa, le général de division Coulibaly, chef d’état-major général des armées des forces armées maliennes (FAMa), le COMANFOR Barkhane, le général Namata, commandant de la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) et le général Ribeiro, commandant de la mission EUTM, se sont ainsi réunis pour faire un point des avancées réalisées dans les opérations militaires et la formation. Chaque commandeur a ainsi pu présenter sa vision à moyen terme et partager son analyse de la situation actuelle.
Un point particulier a été fait sur la coopération entre la force Barkhane et la FC-G5S à la suite de la création récente du mécanisme de commandement conjoint (MCC) et l’atteinte de sa pleine capacité opérationnelle vendredi 13 mars. Le MCC permet désormais d’uniformiser la perception de la situation tactique des deux forces sahéliennes, de fluidifier leurs échanges d’informations, et de synchroniser leurs actions, favorisant l’obtention de meilleurs résultats opérationnels.
Au cours de cette instance, le colonel major Sanogo, sous-chef des opérations de l’état-major général des armées maliennes, a présenté le plan Maliko. Ce plan ambitieux coordonné par le ministre de la Défense et des anciens Combattants malien bénéficie du concourt des autres ministères et services de l’État. Il regroupe un ensemble de mesures qui permettra d’une part de réformer les FAMa pour les rendre plus efficaces et d’autre part de restaurer de manière durable l’autorité de l’état à travers le pays, en favorisant la restauration des administrations et des différents services étatiques.
À l’issue de cette réunion, le COMANFOR Barkhane a félicité les opérations conduites par la MINUSMa, en particulier le long du fleuve Niger dans le Liptako-Gourma, ainsi que l’action de formation de l’EUTM réalisée auprès du futur poste de commandement interarmées de théâtre de la FC-G5S de Bamako.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.