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Burkina Faso : des manifestants regrettent la répression des forces de sécurité

Burkina Faso Solenzo Banwa Routes

Plusieurs jeunes ont répondu à l’appel des organisations de la société civile (OSC), le samedi 27 novembre 2021 à Ouagadougou. Ils étaient là pour crier leur ras-le-bol face aux nombreuses attaques armées dont les populations et les forces armées sont l’objet. Les forces de l’ordre ont dispersés les manifestants à coup de gaz lacrymogène.

 

Par André-Martin Bado

Ils étaient nombreux ces jeunes-là à répondre présent à l’appel des organisations de la société civile. Dès 8 heures 30 minutes, visiblement aucun leader des OSC n’était sur les lieux. Joint au téléphone à 9h30, Marcel Tankoano, un des leaders de la coalition qui a organisé cette marche a laissé entendre qu’il sera là à la place de la nation avec d’autres leaders et qu’une déclaration sera lue.

La gendarmerie était a pris d’assaut très tôt la place de la nation pour empêcher les manifestants de franchir le cordon de sécurité. Tout allait bien lorsqu’on aperçoit des Kolgwéogos (groupe d’auto défense) sur des motos et dans un véhicule qui était aussi là pour la sécurité. Une présence qui n’a pas été du goût des jeunes qui se sont mis à jeter des projectiles sur ses derniers.

Il a fallu l’intervention des gendarmes pour éviter un lynchage. La tension  montait, ces jeunes ont été dispersés par les gendarmes avec du gaz lacrymogène. Ils sont appuyés par des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).

Déterminé à se faire entendre, les manifestants se sont réorganisés pour se retrouver aux alentours de la BCEAO, la mairie, agence siège Telmob et Telecel, bourse du travail (au centre-ville) tout en barricadant certaines rues avec des pneus en flammes, des planches, des câbles de téléphonie mobile etc. Tout ce qu’ils voyaient leur servait de barrière.

« Je ne comprends pas les FDS, nous sommes sortis pour leur cause et tout ce qu’ils trouvent pour nous dire merci c’est de nous gazer » a lâché Issa Ouédraogo, un manifestant.

Du côté de l’hôtel de ville de Ouagadougou, les manifestants n’ont pas épargné la direction de la population et de l’état civil. Vitres brisées, ordinateurs et d’autres documents ont été saccagés. « Pourquoi détruire l’état civil ? Nous ne sommes pas sortis pour ça. Nous allons le regretter dans les jours qui viennent » a regretté un manifestant. La plupart des commerces ont fermé par crainte de subir des pillages.

Alors que nous étions aux encablures de la BCEAO vers 13 heures, l’on aperçoit un manifestant couché qui a reçu un projectile sur le côté. Pendant que nous étions en train de prendre des nouvelles de ce dernier, la police s’est mise à lancer des gaz comme riposte.

Les jeunes jetaient des projectiles qui ont malheureusement blessé un confrère journaliste à la tête. Il était 14 heures 30 minutes quand nous nous sommes rendus à notre rédaction.

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