Quatre jeunes, tous étudiants à l’Institut burkinabè des arts et métiers (IBAM), ont présenté ce 21 novembre 2024, à Ouagadougou, une application mobile permettant de signaler des problèmes dans la capitale burkinabè.
Par Nicolas Bazié
Tout citoyen habitant à Ouagadougou a la possibilité de signaler en quelques clics, par exemple, un lampadaire cassé, une route abîmée, des ordures abandonnées, ou même un problème de sécurité. Cela, grâce à une application mobile «Tenga», conçue par des jeunes étudiants, dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire.
Issus de l’Institut burkinabè des arts et métiers (IBAM), ces étudiants mettent ainsi à la disposition de la Mairie centrale de Ouagadougou, un outil qui permet aux habitants de signaler rapidement les problèmes qu’ils rencontrent dans la ville.
La personne qui signale se rend sur l’application mobile sur laquelle elle a la possibilité de faire une description du problème qu’elle veut signaler. Ensuite, les utilisateurs peuvent prendre une photo de ce qu’ils veulent signaler et envoient l’endroit précis grâce à la géolocalisation. Lorsqu’ils envoient, les informations sont reçues par l’autorité compétente qui les traite avant toute intervention.
«Tenga» permet non seulement de signaler des problèmes, mais aussi d’accéder facilement aux services administratifs. En effet, l’application simplifie les interactions entre les habitants et leur ville, rendant les services « plus accessibles, rapides et pratiques pour tous».
Une «ingéniosité», d’après le président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, qui a félicité les étudiants, tout en faisant des propositions pour rendre l’application plus efficace. « Vous méritez notre accompagnement pour mettre, enfin, à notre disposition une application qui répond à nos attentes », a dit M. Konaté s’adressant aux concepteurs de l’application mobile «Tenga».
Son conseiller technique chargé des questions environnementales, Sidi Mahamadou Cissé, s’est également réjoui de la conception d’une telle application qui, selon lui, va permettre de dénoncer surtout l’abandon des ordures dans la ville et le dépotage à l’air libre notamment dans les lieux non-indiqués, des déchets liquides issus des fosses septiques et d’aisance familiale.
Elle est la bienvenue, fait-il savoir, saluant ainsi «un bon travail» de la part des intelligences qui ont permis à l’application de voir le jour.
Les étudiants disent demander la disponibilité et l’accompagnement de l’autorité communale, pour que le processus de conception de l’application soit effectif.
« Il faut une salle de base de données robuste», soutient Stéphane Sanou, titulaire d’une licence en informatique, expliquant que pour une ville comme Ouagadougou, «les données sont énormes». Il est l’un des cerveaux qui ont pensé et créé l’application mobile.
Les étudiants ont même entamé des démarches auprès de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) pour obtenir un agrément leur permettant de gérer les données à caractère personnel des utilisateurs.
Ils comptent, à en croire M. Sanou, mettre l’application à la disposition des citoyens d’ici fin janvier 2025. Ils prévoient aussi de mettre l’application à la disposition des autres mairies du Burkina.
