Le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS) Burkina a officiellement lancé, ce vendredi 18 avril 2025, le Projet d’appui à la gestion durable des espaces verts urbains et périurbains de la ville de Ouagadougou (PAGEV-Ouagadougou). La cérémonie s’est déroulée dans l’arrondissement 12 en présence de plusieurs acteurs du secteur de l’environnement.
Dans le cadre du Projet d’appui à la gestion durable des espaces verts urbains et périurbains de la ville de Ouagadougou (PAGEV-Ouagadougou), le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS) Burkina a officiellement lancé, ce vendredi 18 avril 2025, ledit projet dans l’arrondissement 12 par la remise d’un forage.
Selon Yamako Soulama, directeur de CEAS Burkina, « il s’agit d’un projet concret, qui commence avec des actions tangibles. Ce forage permettra d’assurer l’arrosage durable des arbres plantés. Nous allons également développer des systèmes d’adduction d’eau adaptés pour entretenir les espaces verts dans la durée ».
Il a aussi précisé que le Projet s’étend sur 14 mois et est financé par l’Agence bilatérale luxembourgeoise de coopération au développement (LuxDev) à hauteur de 94 625 869 FCFA.
Le Projet prévoit l’aménagement de trois espaces verts pilotes dans les arrondissements 3, 6 et 12, l’implication de trois associations locales, et la sensibilisation de plus de 10 000 personnes.
Yamako Soulama a également insisté sur l’importance de l’adhésion communautaire : « Il faut l’adhésion des populations. Des actions de sensibilisation et de socialisation sont prévues pour impliquer les riverains, les mairies et les arrondissements. L’objectif est de bâtir une dynamique post-construction qui garantisse la durabilité des sites », a-t-il souligné.

Le chargé de programme Environnement, Agriculture et Assainissement de CEAS Burkina, Mohamed Koalga, a expliqué que le Projet vise à contribuer à l’amélioration de la qualité du cadre de vie des populations en milieu urbain et périurbain de la ville de Ouagadougou, et à valoriser et améliorer la gouvernance environnementale des espaces verts de la ville.
Prenant la parole au nom du président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Sidi Mahamadou Cissé, conseiller technique en charge des questions environnementales, a salué le projet : « La commune de Ouagadougou ne peut que se réjouir de cette initiative salutaire, qui va soulager les 3,2 millions d’habitants. Sur les 1 100 espaces verts recensés, plus de 80 % ne sont pas aménagés. Certains sont devenus des dépotoirs, des débits de boisson ou des zones de criminalité. » Il a ajouté : « Ce projet contribuera à réduire les fortes chaleurs, à améliorer le cadre de vie, et à restaurer la fonction écologique des espaces verts. Nous lançons un appel à tous les partenaires pour soutenir cette dynamique. »
Le Lieutenant-colonel François Ouédraogo, directeur des aménagements paysagers, de l’écologie urbaine et représentant le ministre en charge de l’Environnement, a rappelé que le Projet répond à un appel du chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, lors de la 6e Journée nationale de l’arbre tenue en 2024 à Bobo-Dioulasso. « Le CEAS Burkina démarre ce projet sur des bases solides. Mais l’essentiel, c’est l’entretien. Ce sont des investissements lourds, et leur réussite dépendra de l’implication de tous. Voilà pourquoi nous demandons à tous les acteurs de s’impliquer pour que ces investissements ne soient pas vains », a-t-il dit.

Au nom des riverains de l’arrondissement 12, Noufou Sow a exprimé toute la satisfaction des populations : « Nous remercions CEAS Burkina pour cette initiative qui vient répondre à un besoin réel des habitants. Ce forage, ainsi que les autres actions prévues, vont améliorer notre cadre de vie. Nous, en tant que riverains, prenons l’engagement de veiller à l’entretien de cet espace vert. » Il a également insisté sur l’importance de la participation citoyenne : « C’est un bien commun que nous devons préserver. »

Le 16 avril dernier à Ouagadougou, les responsables de CEAS Burkina ont réuni une soixantaine d’acteurs issus d’organisations de la société civile (OSC) et des ministères comme celui en charge de l’environnement, à l’effet de mener une réflexion durant deux jours dans l’unique but de trouver des solutions à même de permettre de sauver les espaces verts en voie de disparition dans les grandes villes.