La cérémonie d’inauguration de l’échangeur du Nord a lieu ce jeudi 15 Novembre 2018, dans la capitale Burkinabè. Un projet qui avait été lancé en 2015 par le gouvernement de la transition. Après trois ans d’activités, l’entreprise SOGEA SATOM va enfin livrer ce joyau, pour le bonheur des usagers du quartier Tampouy. Mais à 48 heures de l’inauguration de ce joyau, quand n’est-il des déguerpis des zones concernées ? Cet échangeur fera-t-il l’affaire des riverains et des commerçants de façon générale ?
Enfin, un ouf de soulagement pour les habitants du quartier Tampouy de la ville de Ouagadougou, la capitale Burkinabè. Ils seront épargnés du vrombissement des machines à longueur de journée et des difficultés de circulations liées aux travaux. En effet, les travaux de construction de l’échangeur du Nord lancés le 4 décembre 2015 par le premier ministre d’alors, Yacouba Isaac Zida est fin prêt, un projet qui a été ficelé sous le régime de l’ex président Blaise Compaoré
Il a été financé par le budget de l’Etat sous forme de partenariat public-privé, à environ 70 milliards de francs CFA et devait durer 36 mois. C’est un échangeur qui est situé au côté nord de la ville sur la route nationale Ouaga- Ouahigouya prenant en compte le carrefour principal, composé de quatre nœuds et relié à la route nationale 22. Les travaux de construction ont été confiés à l’entreprise française SOGEA SATOM dont le domaine d’expertise est le BTP. Pour respecter l’adage selon lequel les bons comptes font toujours de bons amis, l’entreprise SOGEA SATOM va livrer le joyau ce 15 novembre 2018, après effectivement trois ans de travaux. La société française vient de respecter la durée prévue pour livrer ce chantier.
Réception de l’échangeur du nord, satisfaction entre fluidité de la circulation et prospérité des affaires
La finition des travaux de l’échangeur du nord quatrième du genre après ceux de l’est, de l’ouest et de Ouaga 2000, constitue une bouffée d’oxygène pour les usagers. Ce joyau va permettre d’éviter surtout les bouchons interminables et du même coup améliorer un meilleur accès dans les communes comme Sig-nonghin et Tampouy.
Pour les commerçants installés aux abords, cette voirie est en train de faire prospérer leurs entreprises. « Je suis installé ici, il y a environ trois ans. Je vends des portables et ces accessoires. Comme l’échangeur est presque fini, beaucoup de gens passent par là. En tous cas, on ne se plaint pas », a laissé entendre un vendeur. Les femmes qui font aussi de la maraichère-culture à côté de l’échangeur se frottent également les mains.
Mais pour certains commerçants, le marché est pour l’instant morose à cause des déménagements, et la fermeture de certaines voiries en entendant l’inauguration. Mais ils espèrent par la suite faire de bonnes affaires.
Cet échangeur qui sera inauguré ce 15 novembre est à mettre à l’actif du gouvernement de la transition. Une contribution significative, pour créer la fluidité dans le trafic urbain dans la capitale Burkinabè.
« J’ai reçu la somme de 950000f CFA comme dédommagement », Paulin-Daniel Kabré
La construction de l’échangeur du Nord avait suscité un tollé général de la part des riverains, car ils se sont vus dépossédés de leurs parcelles qui servaient pour certains d’activités agricoles, et pour d’autres, de zones de commerce. Le gouvernement avait promis de dédommager toutes les personnes concernées par ces travaux. C’est chose faite, les personnes concernées que nous avions rencontrées, disent bénéficier de réparation financière. Paulin-Daniel Kabré mécanicien aux abords de l’échangeur du nord dit avoir reçu de l’argent du fait que les travaux de construction ont occupé sa parcelle initiale. « Je faisais mon métier de mécanique moto aux abords de la voie ou ils ont construit l’échangeur. Les gens du gouvernement sont venus faire le recensement. Après ils nous ont convoqué pour une rencontre. Ils sont venus voir mon atelier, ils m’ont demandé le nombre d’employés que je possédais et la somme que je pouvais gagner par jour. Après cela j’ai reçu la somme de 950000f CFA comme dédommagement. Il y a certaines personnes qui ont reçu trois millions. En tous cas, tous ceux qui ont été recensés ont reçu de l’argent », explique Paul-Daniel Kabre.
Les femmes qui faisaient de la maraichère-culture dans cette zone, embouchèrent la même trompette. « Mon champ n’a pas été occupé par les travaux, mais celles dont les champs ont été touchés par les travaux de l’échangeur ont perçu de l’argent » nous ont-t-elles confié.
Ousse KOUNKPO
Libreinfo.net