Le président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a présidé le 11 octobre 2024 à Ouagadougou, la cérémonie de clôture de l’atelier de réflexion sur la réglementation de l’implantation des stations services et la prolifération des mutations des parcelles d’habitations en magasins dans la ville de Ouagadougou.
Par Prisca Konkobo
Tenu sur trois jours, l’atelier a servi de cadre pour réfléchir sur la réglementation de l’implantation des stations-services et la prolifération des mutations des parcelles d’habitations en magasins dans la ville de Ouagadougou. Au terme des travaux, les participants ont formulé des recommandations pour un cadre de vie plus sain à Ouagadougou.
En zone urbaine centrale, les participants ont noté la proximité entre les stations services et les cours d’habitation. Ils ont, pour ce problème, recommandé «d’accroître la distance réglementaire entre stations-services pour diminuer les risques d’incendie et d’accentuer le contrôle des dispositifs de sécurité incendie dans les stations existantes».
Les participants ont également relevé que la zone péricentrale de la ville de Ouagadougou a «connu une augmentation exponentielle du nombre de stations-services». Ils ont suggéré, entre autres, «l’interdiction de l’implantation de nouvelles stations-services dans la zone et la réalisation d’études de danger pour les nouvelles constructions de stations-services».
Les participants à l’atelier se sont également penchés sur la fluidité et la sécurité du trafic au niveau des axes rouges. Ils estiment que ces axes qui «ont une forte capacité de transit, nécessitent une attention particulière pour l’implantation des stations-services».
Ils ont, à cet effet, proposé de «définir des emprises minimales pour les nouvelles stations-services situées sur les axes rouges (600 m² et 300 m² respectivement pour les stations-services et stations de distribution)».
Les participants sont aussi revenus sur la multitude de stations-services dans les arrondissements 7 et 8 de la commune de Ouagadougou. Une situation qui entraîne des «risques pour l’environnement et la sécurité publique». Ils ont préconisé «d’interdire les stations-services sur des parcelles à usage d’habitation sans autorisation préalable, et d’adopter et faire respecter le plan d’occupation des sols, et démanteler les stations irrégulières»
Des recommandations bien accueillies
Des suggestions qui sont bien accueillies par le président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté. «Ce sont des produits inflammables qui sont traités dans ces stations. Qui parle de produits inflammables, parle de sécurité (…) Ces recommandations vont être traitées pour nous permettre d’offrir à la ville de Ouagadougou un cadre plus sain, un cadre qui anticipe sur un certain nombre d’incidents», a-t-il déclaré.
La commune de Ouagadougou compte également prendre ses responsabilités. «Il y a des stations qui, malgré qu’elles soient irrégulièrement installées, peuvent être régularisées. Il y a des stations pour lesquelles on ne peut rien c’est-à- dire qu’il y a des stations qui ne doivent pas exister. Si nous voulons une ville sécurisée, ce sont des stations qu’on ne peut pas maintenir à leur place», a indiqué le PDS.
L’atelier a connu la participation des experts du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB). Le directeur général du BUMIGEB, Herman Ilboudo, s’est réjoui de la tenue de cet atelier. « La réglementation permettra d’aller dans une dynamique préventive que curative. Les dégâts de la station sont énormes. (…) Il faut tout faire pour les éviter» .