Suite au sit-in du Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Burkina, (SYNATRA-CTB), section Ouahigouya, pour, dit-il, dénoncer la négligence dans le traitement de leur plateforme revendicative, libreinfo.net a rencontré le Président de la Délégation Spéciale, Botetessan Bonou, pour en savoir d’avantage. C’était le mardi 5 août 2023 à la mairie de Ouahigouya.
Par Zakiss Ouédraogo, correspondant dans le Yatenga
Interrogé sur les griefs du SYNATRA-CTB contre les autorités administratives de la mairie, le Président de la Délégation Spéciale, Botetessan Bonou, a apporté des clarifications. Selon lui, il n’y a pas eu de la négligence dans le traitement du dossier.
« Après le dépôt de leur plateforme, nous les avons rencontrés pour apprécier les différents points des revendications et nous avons pris à bras le corps leurs préoccupations. » a-t-il fait savoir.
Pour lui, les « questions des arriérés d’avancement étant une question de droit, il n’est pas possible que le premier responsable néglige ces aspects » a-t-il précisé.
Il a également dit que les avancements dont font cas les travailleurs ne datent pas de sa période de gestion. « Néanmoins, étant donné que l’administration est une continuité, le dossier est en cours de traitement » a-t-il rassuré.
Par ailleurs, le Président de la Délégation Spéciale, Botetessan Bonou, a indiqué que s’il est vrai que les arriérés d’avancement de 2017 ne sont pas encore payés, il est tout aussi vrai, que c’est un « travail qui ne peut pas se faire en un coup de bâton magique. ».
C’est pourquoi, tout en invitant les travailleurs à la patience, il a rassuré que : « Nous avons engagé le processus de façon progressive pour pouvoir évacuer le dossier. A l’heure actuelle, nous avons traité les états d’avancement de 2017 à 2020 qui sont en cours d’appréciation par les services technique des finances ».
« Nous discutons constamment »
Le 19 juillet 2023, il dit avoir échangé avec le Syndicat juste au lendemain de sa rencontre avec les chefs coutumiers pour la même cause.
A en croire Botetessan Bonou, c’est à cette rencontre, que les travailleurs ont dit qu’ils vont lever leur mot d’ordre de grève les 4 et 5 août 2023 à condition qu’ils constatent à la date du 25 juillet 2023 les avancements sur leurs bulletins de paye.
« Je leur ai dit que techniquement ce n’est pas possible. » nous dit le Président de la Délégation Spéciale. « Je ne peux pas m’engager parce que ce n’est pas réaliste et réalisable. » a-t-il insisté.
Le Président de la Délégation Spéciale informe que les travailleurs ont été reçus simultanément le soir de leur sit-in du 4 septembre 2023 par les autorités coutumières et par lui-même.
Il rassure : « le dialogue se poursuit. Nous discutons constamment. C’est la célérité avec laquelle ils voudraient que je traite les dossiers qui pose malheureusement problème. » a-t-il dit.
Il conclut en ces termes : « L’aboutissement de cette crise dépend de nous tous. Il importe qu’ils ravisent leurs positions et qu’ils se mettent au travail afin que nous mobilisions les ressources nécessaires pour faciliter leurs avancements en cours. ».
Le sit-in du Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Burkina, (SYNATRA-CTB), section Ouahigouya avait commencé le 4 septembre et devrait prendre fin ce 6 septembre 2023.
Leur plateforme revendicative s’articulent autour de la « réorganisation de l’administration communale » ; du « remerciement des agents mis à la disposition de la mairie à cause du déficit budgétaire» ; du « traitement des avancements» ; de « l’établissement d’un plan de carrière inclusive et cohérent pour tous les agents » et de la « clarification des statuts des agents de la gare routière, du marché et de l’abattoir ».