Les États-Unis ont dénoncé le 29 mai 2023 dans un communiqué la promulgation de la loi contre l’homosexualité en Ouganda. Dans un ton sévère, les américains menacent des sanctions contre le pays.
Par La Rédaction
Le président des États-Unis Joe Biden a dénoncé dans un communiqué la loi contre l’homosexualité promulgué en Ouganda. Selon les américains, cette loi constitue une violation tragique des droits humains.
«La promulgation de la loi ougandaise contre l’homosexualité constitue une violation tragique des droits de la personne universels, une violation qui n’est pas digne du peuple ougandais et qui compromet les perspectives de croissance économique essentielle pour l’ensemble du pays», peut-on lire dans un communiqué rendu public le 29 mai.
Ainsi la maison blanche demande «son abrogation immédiate» car dit-elle, «Personne ne devrait avoir à craindre en permanence pour sa vie ou à subir des violences et des discriminations. C’est injuste».
Selon les américains, «depuis l’introduction de la loi contre l’homosexualité, les rapports faisant état de violence et de discrimination visant les Ougandais qui sont ou sont perçus comme étant LGBTQI+ sont en augmentation. Des Ougandais innocents craignent désormais de se rendre dans des hôpitaux, des cliniques ou d’autres établissements pour y recevoir des soins médicaux vitaux, de peur d’être la cible de représailles haineuses. Certains ont été expulsés de leur logement ou licenciés».
Les États-Unis estiment que cette loi est un recul démocratique. Ils craignent d’ailleurs pour le personnel américain et des autres partenaires techniques dans le pays.
«Cette loi honteuse est le dernier développement d’une tendance alarmante de violations des droits de la personne et de corruption en Ouganda. Les dangers posés par ce recul démocratique constituent une menace pour toute personne résidant en Ouganda, y compris le personnel du gouvernement des États-Unis, le personnel de nos partenaires de mise en œuvre, les touristes, les membres de la communauté d’affaires et d’autres personnes» peut-on lire dans le communiqué
En conséquence, Washington n’exclut pas des sanctions contre l’Ouganda. «Mon administration tiendra également compte de l’impact de la loi dans son examen de l’éligibilité de l’Ouganda à la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA). Nous envisageons également des mesures supplémentaires, notamment l’application de sanctions et la restriction de l’entrée aux États-Unis à l’encontre de toute personne impliquée dans de graves violations des droits de la personne ou dans des affaires de corruption».