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Mali : la classe politique réclame l’organisation de l’élection présidentielle

Partis politiques élection Transition

Plusieurs partis, regroupements politiques et organisations de la société civile ont réclamé, à travers une déclaration lue le 31 mars 2024, la mise en place d’une architecture institutionnelle à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais, l’élection présidentielle.

Par Nicolas Bazié

La durée de la Transition au Mali semble de trop pour les partis politiques de ce pays qui réclament l’organisation de l’élection présidentielle. Selon eux, la Transition a pris fin le 26 mars 2024.

Ainsi, « nous demandons aux autorités en place, au regard du vide juridique et institutionnel provoqué, de créer les conditions d’une concertation rapide inclusive pour la mise en place d’une architecture institutionnelle, à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais l’élection présidentielle», ont-ils déclaré.

Ils font savoir qu’ils utiliseront « toutes les voies légales et légitimes, pour le retour du pays à l’ordre constitutionnel normal et dans le concert des Nations, gage de stabilité politique et du développement durable». 

Ces partis et regroupements politiques ont même décidé de mettre en place, «un Comité de suivi de la présente initiative».

Une transition vieille de 4 ans…

Cela fait 4 ans jour pour jour que les colonels sont au pouvoir au Mali. Tout commence le 18 août 2020.

Ibrahim Boubacar Keita, alors président de la République est renversé par un groupe de militaires dirigé par le Colonel Assimi Goïta, après de nombreuses manifestations organisées par le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).

Bah N’Daw, un colonel à la retraite et ancien ministre de la Défense est désigné président de la transition, alors que le Colonel Assimi Goïta, le cerveau du coup d’État est désigné vice-président chargé des questions de défense et de sécurité.

Un changement de gouvernement conduit ensuite à un second coup d’Etat dit aussi « coup de force », le 25 mai 2021. Le colonel Assimi Goïta reprend le pouvoir des mains de Bah N’Daw qui rend officiellement sa démission le 26 mai 2021, en présence d’une délégation de la CEDEAO.

Les nouvelles autorités fixent la date de l’élection présidentielle au 4 février 2024. Mais, le 25 septembre 2023, elles annoncent « un léger report pour des raisons techniques », avant de dénoncer « la prise en otage de la base de données du recensement administratif à vocation d’état civil » par le prestataire IDEMIA, une entreprise française.

Le ministre de l’administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga explique que la société impliquée dans le processus au niveau du recensement, réclame le paiement de 5,2 milliards de francs CFA et refuse de faire « le transfert de propriété du système dont la transmission du mot de passe fait partie». 

Depuis lors, aucune date n’a été retenue pour organiser l’élection tant réclamée par la classe politique malienne.

Le 13 février 2024, l’État malien annonce qu’après trois semaines de travail intensif, jours et nuits, « une équipe d’informaticiens a pu entrer dans les serveurs de la société française IDEMA et a récupéré les données biométriques des Maliens». 

L’un d’entre eux déclare qu’ils ont pu récupérer les mots de passe de tous les serveurs et sécuriser les données de la population malienne. À ce jour, c’est toujours le statu quo : la date de l’élection présidentielle reste mystère.

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