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Présidentielle 2020: L’opposition n’acceptera jamais des résultats entachés d’irrégularités(Zéphirin Diabré)

A la veille du scrutin du 22 novembre 2020, les candidats signataires de l’accord politique de l’opposition se sont exprimés sur son organisation et les suspicions de fraude en cours. C’est lors d’une conférence de presse tenue ce 21 novembre à Ouagadougou. Plusieurs candidats de l’opposition dont Zéphirin Diabré de l’UPC, Eddie Komboigo du CDP, Ablassé Ouédraogo du parti Le Faso autrement, Tahirou Barry du MCR… étaient présents.

Par Etienne Doly, stagiaire

Les candidats signataires de l’accord politique de l’opposition dénoncent des fraudes qui seraient entrain d’être orchestrées par la majorité. Selon eux, des personnes s’adonnent à la récupération des cartes d’électeurs moyennant le versement des sommes d’argent. « Des agents du MPP se promènent au vu et au su de tout le monde dans les marchés, les quartiers munis de sacs remplis de billets de banque et achètent des cartes d’électeurs notamment des femmes » ont-ils indiqué. Pour preuve, Zéphirin Diabré à présenté à la presse une vidéo dans laquelle des gens distribuent de billets de banque à des électeurs.

Pour les candidats de l’opposition, des bulletins de vote préfabriqués ont été distribués à des électeurs pour un vote à l’avance. Pour confirmation, ils indiquent qu’un parti membre de l’opposition, en l’occurrence, ODT, est sorti pour dénoncer ces pratiques. « Des bulletins de vote préfabriqués auraient été imprimés quelque part par des imprimeries qui appartiennent à des officines qui sont proches du pouvoir » a déclaré Zéphirin Diabré. Ces pratiques ont pour finalité de faire voter ces personnes à l’avance au compte du MPP. « Nous avons été approché par des étudiants qui nous ont dit avoir voté à l’avance pour le candidat au pouvoir » a laissé entendre Zéphirin Diabré.

Ils dénoncent aussi la modification des zones de vote. Selon Zéphirin Diabré, des zones où les élections ne devraient pas se tenir ont été ajoutées. Par contre certaines zones qui étaient préalablement concernées par le scrutin sont retirées. A en croire l’opposition, les zones ajoutées sont celles favorables à la majorité et les zones retirées sont des fiefs de l’opposition.

Selon les opposants, le gouvernement à travers la CENI devrait prendre en charge deux représentants dont un de l’opposition et l’autre de la majorité par bureau de vote pour la surveillance électorale. A la veille du scrutin, le gouvernement n’a pas rempli cette obligation. Et cela pour s’offrir la liberté de tripatouillage des résultats lors des décomptes des voix. « On a comme l’impression qu’il s’agit d’un acte de sabotage pour s’assurer qu’il n’y ait pas des représentants de l’opposition dans certains bureaux de vote laissant libre cours à toutes les opérations de manipulations possibles », ont-ils déclaré.

L’autre inquiétude de l’opposition est celle relative à l’audit du logiciel de compilation pour s’assurer de sa crédibilité. Mais cette demande est restée lettre morte, clame l’opposition. Des personnes décédées figurent dans le fichier électoral. « Nous avons demandé l’audit du logiciel de compilation mais jusque-là cela n’a pas été fait. Dans le fichier ceux qui sont décédés environs 300 000 personnes n’ont pas pu être extraites » a laissé entendre Eddie Komboïgo du CDP.

Au regard de ces insuffisances, les candidats signataires de l’accord politique de l’opposition invitent la CENI à ne pas se précipiter pour proclamer les résultats. Il faut compter et recompter les voix. Selon eux la CENI éprouve des difficultés à acheminer le matériel dans les bureaux de vote. « Il serait vraiment risqué et même dangereux pour la CENI de penser pouvoir proclamer les résultats au lendemain du vote sauf à donner des résultats erronés qui vont ouvrir la voie à une crise électorale » martèle Zéphirin Diabré. Ils invitent leurs militants à dénoncer tout agissement de nature à entacher le scrutin.

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