L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu son grand meeting régional du Centre le 15 novembre 2020 au stade municipale Issoufou Joseph Konombo de Ouagadougou. Le président du parti du lion,Zéphirin Diabré a présenté son programme présidentiel à ses militants. Sa vision est axée notamment sur la sécurité, la réconciliation, l’industrialisation et la défense des valeurs culturelles.
Par Etienne Doly, stagiaire
Au terme de son meeting,il déclaré avoir entendu des soupçons de fraude. Il en appelle à la responsabilité des différents acteurs du processus électoral. « Un de nos camarades a capté un message où on a l’intention de demander aux hauts commissaires et aux préfets d’envoyer la liste des personnes qui sont dans les CECI et les CEPI. On sent qu’ils veulent corrompre nos éléments qui seront dans les bureaux de vote pour la surveillance électorale. ». Il lance un appel à ceux qui assurent la surveillance électorale à ne pas se laisser acheter quelle que soit la somme d’argent qu’on leur proposera.
La lutte contre la corruption sera une urgence
Le candidat de l’UPC à la présidentielle du 22 novembre 2020, Zéphirin Diabré a été accueilli par une foule de militants sortis pour lui apporter leur soutien. Pour le candidat, le Burkina Faso a besoin d’un changement générationnel au regard des défis à relever et que le MPP a été incapable d’y apporter des solutions. Le candidat du parti du lion compte faire de la lutte contre l’insécurité une de ses urgences s’il est élu au soir du 22 novembre. « La lutte contre le terrorisme va constituer l’une des urgences des actions que nous allons mener » a déclaré le candidat.
Il compte adopter d’autres stratégies axées sur les questions de développement et la négociation. « Ma manière de faire sera différente de celle de celui qui est en place et son équipe. L’action militaire toute seule n’a jamais pu vaincre le terrorisme dans aucune partie du monde. On le voit en Afghanistan depuis 30 ans qu’on n’arrive pas à l’éradiquer avec l’action militaire » a-t-il laissé entendre.
Le développement du Burkina ne se fera que si ses fils et filles sont unis. Ainsi, Zéphirin Diabré promet enclencher le processus de la réconciliation nationale dès son arrivée à Kosyam. Il envisage rassembler les Burkinabè autour des actions communes. Pour lui,les défis auxquels fait face le pays, nécessitent la contribution de tous. « Je vais mettre en place un gouvernement de réconciliation nationale qui va même inclure le MPP qu’on aura battu », a-t-il indiqué.
Zéphirin Diabré compte aussi faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille pour répondre aux aspirations de l’insurrection populaire de 2014. Pour lui, le régime sortant qui est arrivé au pouvoir après une insurrection n’accorde pas une attention importante à la lutte contre la corruption. Il est au contraire, un agent de corruption. Cela même est perceptible dit-il, en cette période de campagne électorale avec des sommes d’argent qui sont déversées et distribuées aux électeurs.
Il propose une révolution industrielle et agricole pour le Burkina Faso. Le véritable obstacle au développement de l’Afrique de son avis, est le problème d’industrialisation. « On ne se développe pas si on n’a pas une industrie ». Selon lui, l’industrialisation va contribuer à résorber la question de l’employabilité des jeunes.
« Le candidat Zeph est l’un des candidats qui a mis l’accent sur la jeunesse. Il croit à la jeunesse et nous devons l’accompagner », a indiqué Amsétou Zoromé, coordonnatrice du mouvement les »Lioncelles ».
Créer l’équilibre entre les produits d’importation et d’exportation
Les échanges économiques entre le Burkina et les autres pays, doivent être équilibrés en matière d’importation et d’exportation,défendait le candidat Diabré au Stade municipal de Ouagadougou. « Il faut que nous arrêtions d’être un pays qui achète tout et partout. Il faut que nous soyons un pays qui produit et les autres viennent acheter.»
Pour ses militants, c’est le candidat idéal pour la réforme du système éducatif. Alain Ouédraogo est ce militant séduit par l’offre éducatif du candidat de l’UPC: « Dans son programme,il met l’accent sur la formation de la jeunesse parce que quand les jeunes sont formés, c’est plus facile pour eux de s’affirmer sur le marché de l’emploi. »
Zéphirin Diabré a aussi expliqué son offre pour l’agriculture. Pour lui, la modernisation de l’agriculture est nécessaire pour répondre au besoin alimentaire du pays. « Quand vous partez en province, des gens utilisent toujours la daba et la houe. C’est pour cela qu’on a un projet, un village, un tracteur »
Le candidat de l’UPC compte également accorder de l’importance à la chefferie coutumières afin qu’elle puisse jouer sa partition dans le développement du Burkina. Pour lui, les valeurs culturelles sont les fondements du développement. Il faut donc allier tradition et modernité pour y parvenir. Pour ce faire, il compte créer une chambre de la coutume et des responsabilités coutumières qui va être une chambre consultative où siégeront des représentants des chefs coutumiers pour apporter leurs avis au gouvernement et renouer avec la culture et l’histoire, parce que nous sommes acculturés. « Ne pensons pas que la modernité consiste à abandonner ou oublier le passé. On doit avoir les pieds dans son histoire et sa tête dans la globalisation. »,dira M. Diabré. C’est ainsi que les pays comme la Chine, le Japon ont amorcé leur développement, a-t-il expliqué.
Les militants se disent confiants quant à la victoire de leurs candidats au regard de la mobilisation. « La victoire est assurée et l’on se donne rendez-vous le 22 novembre pour la fête grandiose de notre victoire », a affirmé Amsétou Zoromé.
Pour Madi Kaboré, conseiller municipal et président de campagne du secteur 42, l’arrondissement 10 de Ouagadougou, la victoire est certaine, parce que c’est un candidat visionnaire et ambitieux. « Je soutiens Zéphirin Diabré parce que c’est quelqu’un qui a des ambitions, des idées, qui est courageux et rassembleur », a -t-il martelé.