La campagne électorale se déroule globalement bien à Ouahigouya, dans la région du Nord. C’est le constat que l’on fait dans la cité de Naaba Kango. Partout dans les secteurs de la ville, il y a des rassemblements de militants des partis politiques, des affiches à l’effigie des candidats sur des supports géants. Cette présidentielle de 2020 connait l’absence d’un grand homme politique, Dr Salifou Diallo. Ouahigouya jadis réputée être le fief de Dr Salifou Diallo ancien président de l’Assemblée nationale vit sa toute première campagne présidentielle sans « le faiseur de roi ».
Par Georges Ouédraogo, Correspondant Yatenga
A Ouahigouya, les populations suivent chaque jours les discours des candidats à la présidentielle. Certains participent activement à la mobilisation des électeurs. Les messages varient d’un candidat à un autre mais les potentiels électeurs restent sceptiques sur la sincérité des hommes politiques. Dans tous les cas, chacun à ses attentes vis-à-vis des candidats et espère un changement au soir du 22 novembre avec celui qui sera élu.
Hamadé Ouédraogo est un élève en classe de seconde à Ouahigouya, Il ne croit pas aux différents programmes présidentiels des candidats. Néanmoins, il attend de la part de celui qui sera élu au soir du 22 novembre, de relever le défi sécuritaire car sans paix il n’y a pas de développement explique-t-il.
Selon Alceny Diallo, un acteur de la société civile défenseur des droits humains, les différents candidats à l’élection présidentielle ont à peu près la même offre de campagne. Il attache du prix au respect des droits humains et demande à celui qui aura l’aval des burkinabè pour le prochain quinquennat d’en faire son cheval de bataille.
Les attentes des populations divergent selon les intérêts de chacun. C’est le cas de cet étudiant Abdoul Karim Zala. Etudiant en 5ème année de médecine il n’a qu’une seule doléance, c’est l’amélioration des conditions d’étude. Il demande au vainqueur du scrutin présidentiel, de reformer l’enseignement supérieur. Construire des infrastructures (cité pour logement, amphithéâtre etc), augmenter les frais de stages pour les étudiants en médecine, augmenter le nombre de plat au restaurant universitaire etc.
L’enseignement doit être reformé martèle un instituteur, Issouf Ouédraogo. Pour lui l’enseignement est la mère des sciences et une fois reformé il permettra de lutter contre les maux dont nous faisons face tels que l’insécurité. Par ailleurs, il demande à tous les acteurs humanitaires et surtout aux candidats de s’investir dans la prise en charge des personnes déplacées internes .
Cette effervescence de la campagne présidentielle ne dit absolument rien à certaines personnes. C’est le cas de Moussa Belem, Commerçant dans la ville de Ouahigouya, il dit ne pas se préoccuper de la politique encore moins de la campagne. Il ajoute avec force que sa politique ce sont les articles qu’il vend pour subvenir aux besoins de sa famille.