Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest est arrivé lundi 21 septembre 2020 à Abidjan pour tenter de résoudre le duel qui oppose le parti au pouvoir et l’opposition sur le processus électoral.
Les discussions qui ont débuté par une audience avec le président Alassane Ouattara vont s’étendre aux autres acteurs. Durant une semaine, il va rencontrer tour à tour les acteurs politiques, les institutions impliquées dans le processus électoral, la société civile et les diplomates.
Le représentant des Nations Unies a présenté au Président Ouattara, les observations de l’institution internationale sur le processus électoral en cours dans le pays notamment sur l’absence de consensus.
Il a jouté que l’ONU invite le peuple ivoirien au dialogue. « Les Nations unies invitent tous les acteurs à la retenue, à éviter la violence et le recours aux discours de haine. Nous exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation » a laissé entendre Mohamed Ibn Chambas à la sortie de l’audience.
D’autres partenaires de l’Etat ivoirien ont lancé le même appel pour des élections paisibles et transparentes dans le pays. Josep Borrell, le représentant de l’Union européenne, avait invité : « L’ensemble de la classe politique et de la société civile, ainsi que les administrations concernées, à dialoguer ».
Les autorités ivoiriennes quant à elles, insistent sur le respect du calendrier électoral prévu pour se tenir le 31 octobre 2020 malgré les contraintes.
Depuis le 14 septembre 2020, le Conseil Constitutionnel a proclamé les résultats après validation des dossiers de candidatures. Seuls 4 candidats sur les 45 au départ ont été retenus. Les candidats recalés parmi lesquels Guillaume Soro, Laurent Gbagbo ont lancé un appel à l’opposition pour former un front contre ADO.
Le dimanche 20 septembre 2020 l’opposition politique ivoirienne a appelé la population à une désobéissance civile pour contrer la candidature d’ADO et une remise en cause du système électoral.
La candidature du président Alassane Ouattara à un 3e mandat a rendu délétère le climat politique. L’annonce de sa candidature le 6 août 2020 a donné lieu à des manifestations qui ont fait au moins 15 morts.