Le Burkina Faso est confronté de plus en plus à une recrudescence de violences et de crises en milieu scolaire, dont la plupart sont imprévisibles. Cette situation inconfortable engage tous les acteurs du monde éducatif à différents niveaux, dont les enseignants qui sont fréquemment en interaction avec les élèves. D’où la nécessité pour WANEP-Burkina de renforcer leurs capacités en comportement de paix, c’est-à-dire, les outiller en technique de communication non-violente pour une entente entre enseignants et apprenants dans l’optique de contribuer à la résolution du phénomène.
« Les enseignants perdent leur autorité à cause de la non-maîtrise des contenus à enseigner et du manque d’aptitudes en communication non-violente », révèle une consultation nationale de 2016 sur les crises en milieu scolaire du Réseau west africain pour l’édification de la paix (WANEP-Burkina).
Cette situation est souvent la cause de certains climats de tension qui ne favorisent pas le bon apprentissage alors que l’école doit être un cadre de paix et de brassage culturel, où les relations sociales entre les acteurs sont vivifiées ; un lieu où l’excellence, la dignité humaine de l’équité et du genre sont valorisées.
Les établissements ayant bénéficié des formations en communication non-violente, l’un des outils de prévention des crises en milieu scolaire, présentent de bons signes de changement de comportements favorables à la non-violence en milieu éducatif.
Ces signes satisfont WANEP-Burkina qui donne la même formation aux enseignants de Pabré. Elle est placée sous le thème « La communication non-violente pour une entente mutuelle entre enseignants et apprenants ».
« Nous sommes satisfaits de cette formation que nous venons d’offrir aux enseignants. Vous savez, de façon involontaire, les enseignants peuvent souvent livrer une communication violente dans leur pratique de classe, alors que l’école est un cadre d’apprentissage. Et qui dit apprentissage,dit communication. Et pour qu’une communication soit bénéfique, il faut qu’elle tienne compte des besoins de l’apprenant et cela ne peut être possible qu’à travers la communication non-violente», nous confie Maré Hato, responsable d’éducation à la non-violence et la paix de WANEP-Burkina.
Des participants au personnel de WANEP-Burkina en passant par le formateur, tous se disent satisfaits de cette formation dont la clôture est intervenue ce mardi 28 mars 2019 à Ouagadougou.
« Partout, il y a la violence et l’école n’est pas hors de la société burkinabè. Il faut donc développer des outils pour gérer les conflits. Pour apprécier les travaux des élèves et même dans la communication entre les élèves et les enseignants, beaucoup de choses peuvent être améliorées. Cette formation est donc d’une grande importance », nous dit Jean-Claude Ouédraogo, proviseur du lycée municipal de Pabré.
Six lycées de la région du Centre sont touchés par ce programme de WANEP-Burkina.
Siébou Kansié
Libreinfo.net