Les soldats burkinabè sur les champs des opérations verront le règlement définitif de leurs primes. C’est ce qu’a écrit le jeudi 11 novembre 2021 dans une tribune, Abdoul Karim Sango, ex ministre de la culture et actuellement conseiller spécial du Président Kabore .
Par La Rédaction
L’annonce du règlement définitif des primes des soldats burkinabè sur le terrain est une nouvelle mitigée. L’ex ministre de la culture Abdoul Karim Sango a fait l’annonce dans une tribune en réponse à plusieurs questions d’actualité. «Les questions de primes en vue de motiver les hommes sur le terrain sont en voie d’être définitivement réglées». A priori c’est une bonne nouvelle ,de quoi galvaniser davantage les hommes sur le terrain. C’est ce que demande d’ailleurs de nombreux burkinabè.
Cependant, il est inimaginable que dans ce contexte de crise, des supérieurs hiérarchiques au niveau de l’armée puissent se donner le malin plaisir de retarder le paiement de primes des soldats burkinabè qui se battent nuit et jour au front. Les médias avaient révélé ce comportement crapuleux, digne d’une autre forme de terrorisme mais des chefs de l’armée ont toujours trouvé les moyens de le nier.
Cette fois ci, c’est le conseiller spécial du Président du Faso Abdoul Karim Sango sur «un ton d’indignation» qui l’écrit.
«Des responsabilités doivent être situées et des sanctions prises contre les personnes qui ont été à la base du retard dans le paiement de primes au profit de ceux qui combattent pour la patrie. Il n’est pas tolérable qu’en temps de crise, des individus tapis dans l’administration militaire ou d’autres administrations se prêtent à ce jeu immoral et amoral», écrit Abdoul Karim Sango.
Ce qui est gravissime, c’est le fait que le pouvoir cherche à protéger ces supérieurs indignes de leurs fonctions. Il faut dénoncer publiquement ces chefs militaires pour leur laxisme et zèle suicidaires. Malheureusement, au Burkina, on continue de cultiver et entretenir l’impunité. Ceux qui sont dans les bureaux climatisés ont toujours droit à la présomption contrairement aux patriotes.
On comprend aisément la détresse des veuves et orphelins des soldats tombés au front. Mais il appartient au président du Faso de taper du poing sur la table. On ne peut pas continuer dans ce sens. Attention, le terrorisme est partout même dans les services, pour peu que notre comportement devient une entrave sur l’action collective de la lutte contre ce mal.
Ce n’est pas l’occasion de s’enrichir illicitement sur le dos des vaillants soldats. Autant, on peut juger et condamner des travailleurs de l’action sociale pour des détournements des vivres, autant il faudrait juger et condamner les chefs militaires fautifs. La recréation a trop duré.
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