Le prix Nobel de l’Architecture Diébédo Francis Kéré est arrivé le lundi 30 mai 2022 à Ouagadougou. Il a été accueilli par la ministre en charge de la Culture Valérie Kaboré ainsi que plusieurs autres membres du gouvernement à l’aéroport international de Ouagadougou. Son prix « Pritzker 2022 » lui a été officiellement remis à Londres en Angleterre le vendredi 27 mai dernier.
Par Tatiana Kaboré
Parents, proches et sa corporation (l’ordre des architectes) et une délégation ministérielle étaient à l’aéroport le lundi 30 mai pour accorder un accueil chaleureux au prix Nobel de l’Architecture « Pritzker 2022 » Francis Kéré. Il devient ainsi le premier africain à recevoir la plus haute distinction de la profession.
Francis Kéré est rentré à Ouagadougou après avoir reçu officiellement à Londres le « Pritzker 2022 » le vendredi 27 mai 2022, pour ses bâtiments durables et impliqués dans l’économie locale. Après avoir été accueilli en triomphe, il a pris la parole pour exprimer sa fierté et sa reconnaissance à l’ensemble du peuple burkinabè plus particulièrement au gouvernement pour la considération à son égard.
Le ministre de la réconciliation Yéro Boly a, au nom du gouvernement, félicité l’architecte pour avoir hissé le pays au panthéon de la gloire. Il a de ce fait invité la jeunesse à s’inspirer des valeurs du prix Nobel de l’architecture en lançant un appel au travail et à la persévérance.
« C’est avec une grande fierté et un immense plaisir que nous vous accueillons sur la terre du Burkina Faso. Vous prouvez encore une fois que la jeunesse burkinabè doit s’inspirer de l’exemple du travail, de l’exemple de la volonté de réussir, de l’exemple de se battre quel que soit les difficultés.
Par votre ardeur au travail vous avez hissé le drapeau de l’Afrique sur ces panthéons de la gloire et de l’honneur. C’est la première fois qu’un africain monte sur ce trône. Le Burkina Faso est très honoré par ce succès, l’Afrique aussi », a t-il déclaré. Il a ajouté que : « Notre pays a aujourd’hui besoin d’exemples du genre, dans ce processus de reconstruction ».
De son côté, Diébédo Francis Kéré, a dédié son prix à tout le peuple burkinabè. Cependant, il a lui aussi invité les jeunes au travail. Car, dit-il, « Tout est possible, si on y croit et que l’impossible ou ce qui n’a jamais été fait est possible. Moi, je n’ai jamais attendu. J’ai toujours continué malgré toutes les crises. Il faut travailler. Le travail libère. C’est seulement en travaillant qu’on va réussir. Le prochain défi c’est de continuer le travail. Ma vie est toujours une vie de combat ».