L’écrivain Adama Siguiré est assisté de 8 avocats venus du Burkina, du Niger et du Mali. En salle d’audience le 24 février 2024, au Tribunal de grande instance Ouaga I, ils ont soulevé une exception de procédure qui a valu le renvoi du dossier au 4 mars prochain.
Par Nicolas Nicolas
« Nous n’avons pas peur», a déclaré Ahmed Mamane, avocat inscrit au barreau du Niger. Il est constitué auprès de l’écrivain Adama Siguiré, poursuivi pour diffamation.
« Nous n’allons pas dévoiler notre stratégie de défense ici, mais nous n’avons pas peur d’attaquer le fond du dossier. Mais, pour la beauté du droit , il nous faut mener d’abord les débats sur la forme. Vous entendrez nos arguments que nous allons développer devant le tribunal pour ce qui est du fond», a indiqué Me Ahmed Mamane qui insiste en ces termes : « Il n’y a pas de peur sinon nous n’allons pas nous présenter au Tribunal».
L’avocat dit rester confiant. « Nous restons confiant parce que nous plaidons pour la vérité, pour la lumière », dit-il.
Lors des débats, les avocats de Adama Siguiré ont soulevé une exception de procédure, «l’inscription en faux » et ont demandé au tribunal de surseoir à statuer, régler ce problème avant d’entrer dans le fond du dossier.
Pour Me Prosper Farama, il n’y avait pas lieu de surseoir à statuer, dans la mesure où on pouvait joindre l’exception au fond du dossier, juger le tout, et au moment de se prononcer, poursuit-il, « le tribunal apprécie si oui ou non l’acte est régulier ». « Si ce n’est pas le cas, il prononce la nullité ou le faux», ajoute Me Farama, avocat de la partie civile (CGT-B ).
La question principale dans ce procès est assez simple à comprendre, selon Me Farama. «M. Siguiré a-t-il des preuves lorsqu’il déclare que la CGT-B a reçu de l’argent de l’impérialisme pour déstabiliser la transition ? Voilà le fondement de la question. Nous espérons que nous aurons la réponse le 4 mars prochain », soutient Me Prosper Farama.
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