Le procès de contrebande aggravée de carburant s’est poursuivit au tribunal de grande instance Ouaga I le vendredi 19 novembre 2021. Huit présumés fraudeurs ont été appelés à la barre pour répondre des différentes charges retenues contre eux.
Huit accusés étaient devant le juge pour répondre aux charges qui leur sont reprochées dans le procès de contrebande aggravée de carburant.
Parmi ces présumés coupables ,Mahamadi Sawadogo fait partie, il est accusé de flagrant délit pour contrebande aggravée ,mise en danger de la vie d’autrui et détention de produit chimique illégal. Mahamadi Sawadogo reconnaît les faits qui lui sont reprochés .
Pour ce qui est de la détention de produits chimiques illégaux, M. Sawadogo confie, qu’il fait la fraude depuis 2020. « as-tu déjà livré du cyanure à Djibo(région du Sahel)?» a demandé le procureur. L’accusé répond « oui j’ai livré du cyanure à Djibo deux fois pas plus».
Il a aussi expliqué que le cyanure venait du Niger. A la question de savoir ce produit chimique était destiné à quelle fin, l’accusé répond: « Mes clients sont dans le domaine de l’orpaillage donc ils utilisent le cyanure pour extraire l’or».
Lors de son interrogatoire Mahamadi Sawadogo dit qu’il sait que son acte pouvait mettre en danger la vie d’autrui, à cet effet il demande la clémence du juge.
Quant à Mamadou Kouraogo, il dit qu’il n’a jamais été dans le trafic du cyanure mais il reconnaît les faits de contrebande de carburant «Je suis allé une seule fois à Koualou ,frontière du Bénin pour prendre l’essence. C’est après ça qu’on m’a interpellé».
M.Kouraogo explique au juge qu’il a soudoyé la douane et la gendarmerie pour passer avec le carburant .« J’ai fait 6 ans dans le transport avant de me lancer dans le domaine du carburant. Je connais un peu les méthodes de la route. Je sais qu’il faut donner de l’argent pour passer. C’est pourquoi pour faire passer le carburant je donne de l’argent à la douane et à la gendarmerie et elles me laissent passer».
Pour ce qui est de la mise en danger de la vie d’autrui, l’accusé ne reconnaît pas les faits. «j’ai seulement une ferme. Elle se trouve à deux kilomètres de la ville . Comme je vous le disais M. le juge c’est une fois seulement que j’ai fraudé vu que je n’avais pas encore pris ça comme mon domaine d’ activité donc je ne pouvais pas avoir d’entrepôt pour stocker l’essence » s’est il défendu.
A l’issue des échanges, l’audience à été suspendue, elle reprend le lundi 22 novembre 2021 à 8 heures.