Le mardi 10 août 2021 marque la deuxième journée du procès des actes et faits de terrorisme au Tribunal de grande instance de Ouaga II. Pour cette deuxième journée, N.A et D.A étaient à la barre. Tous deux, ils étaient membres du groupe Ansaroul Islam de Malam Dicko. Ils ont fait partie du commando de six personnes qui ont incendié le 2 mai 2018, l’école primaire de Bafina dans le Sanmatenga. Ils auraient en plus incendié le domicile du directeur de l’école et dérobé sa moto ainsi que celle d’une autre enseignante de l’école. Des téléphones portables et de l’argent auraient été dérobés également.
Par La Rédaction
Le verdict est tombé pour les deux prévenus à savoir N.A et D.A, membres du groupe Ansaroul Islam. Ils ont tous été reconnus coupables. Pour cela, ils écopent de 20 ans de prison ferme le tout assortie de 15 ans de sûreté. C’est la sentence prononcée par le tribunal des actes terroristes à leur encontre.
Le tribunal a également ordonné la confiscation des deux kalasmikov et 3 chargeurs vides saisis entre les mains de ces derniers. Par ailleurs, le tribunal leur oblige à payer comme dommages et intérêts 2 975 094 F CFA au directeur de l’école et 758 000 F CFA à l’enseignante. Le tribunal a jugé irrecevables leurs réclamations.
Ils ont quinze jours pour faire un appel. Pour rappel N.A et D.A ont été mis aux arrêts en 2018.
N.A et D.A reconnaissent les faits devant le tribunal
Appelé à la barre, les deux prévenus ont reconnu les faits à leur reprochés. Ils sont accusés d’associations de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, de dégradation de biens et de détention illégale d’armes à feu et de munitions. Cependant, ils ont réfuté l’accusation de vol car selon eux, le matériel récupéré chez les enseignants constitue leur butin.
Au sujet de l’incendie de l’école, ils ont affirmé venus pour s’en prendre au groupe d’auto défense Koglweogo de Gendbila. Et s’ils s’en ont pris à l’école et aux enseignants, c’est parce que les enseignants qui étaient à l’école sont contraires aux dispositions de la charia prônée par le groupe Ansaroul Islam.
Les victimes ont aussi eu l’occasion de raconter leur version des faits et d’estimer les préjudices subis.
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