Les avocats de l’écrivain Adama Siguiré disent être convaincus que leur client va s’en sortir dans le procès en diffamation qui l’oppose à la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). À l’audience du 26 mars 2024, au Tribunal de grande instance Ouaga I, ses avocats ont plaidé pour son renvoi aux fins de la poursuite.
Par Nicolas Bazié
Les conseils de Adama Siguiré estiment que les faits reprochés à leur client notamment la diffamation et les injures publiques ne sont pas constitués.
Et, ils ont tenté de le démontrer devant le tribunal, le 26 mars 2024, tout en rappelant, dans la foulée, le principe de la liberté des preuves, comme quoi l’on peut prouver par tout moyen en matière pénale.
Parmi eux, l’avocat inscrit au barreau du Niger, Me Ahmed Mamane trouve que le prévenu Adama Siguiré est «blanc comme la neige » et « va s’en sortir dans ce procès» qui l’oppose à la Confédération générale du travail du Burkina et à son secrétaire général, Dr Moussa Diallo.
À l’issue des plaidoiries des avocats et du réquisitoire du parquet, Me Mamane a déclaré que l’écrivain Siguiré «ne se reproche absolument rien » et que les écrits qu’il a produits sur les réseaux sociaux faisant croire que la CGT-B a reçu de l’argent de l’impérialisme pour déstabiliser la Transition «sont des vérités incontestées et incontestables ».
Me Ahmed Mamane a également déploré l’absence du Dr Moussa Diallo tout au long du procès. Pour lui, le plaignant devrait être présent dans la salle d’audience pour que la défense puisse aussi lui poser des questions. «C’est dans la contradiction que jaillisse la lumière », fait-il comprendre. Le jugement du tribunal est attendu le 6 mai 2024