À l’issue des plaidoiries du procès CGT-B contre l’écrivain Adama Siguiré, le 26 mars 2024, à Ouagadougou, Me Prosper Farama, l’un des avocats de la partie civile dit espérer une décision de justice contre «les mensonges flagrants et éhontés de M. Siguiré ».
Par Nicolas Bazié
Adama Siguiré a tenu « des propos mensongers qui portent atteinte à la considération et à l’honneur». C’est la conviction de Me Prosper Farama, l’un des avocats de la CGT-B qui rappelle que le prévenu n’a pas pu montrer les preuves qui attestent que la CGT-B a reçu de l’argent pour déstabiliser la Transition.
« Il est passé totalement hors sujet, il a passé tout le temps à nous rabâcher des choses qui n’avaient rien avoir avec le sujet», poursuit l’avocat.
« Il s’est réfugié derrière une stratégie de faux fuyant qui ne le grandit pas du tout (…) Il s’est contenté de dire que nous sommes en guerre. Mais, est-ce parce que nous sommes en guerre que j’ai le droit d’insulter le président de la République, mon voisin ? Est-ce que j’ai le droit de diffamer quelqu’un parce que nous sommes en temps de guerre? », s’interroge Me Prosper Farama qui précise que «la guerre ne justifie pas qu’on mente ».
Pour lui, ce que Adama Siguiré sème au sein du peuple burkinabè, «c’est la haine, la stigmatisation. Il appelle à la violence, à la haine gratuite. Ça, ce n’est pas du patriotisme. Le patriotisme c’est élevé l’esprit des Burkinabè à un niveau qui fait que nous pouvons vivre dans la cohésion. Ce n’est pas ce que Adama Siguiré fait ».
L’avocat de la partie civile enfonce le clou en ces termes : « Je ne pense même pas qu’il rend service à la Transition. Pas du tout. C’est pourquoi je suis convaincu que M. Siguiré n’est pas un soutien de la Transition. C’est pour sa propre cause qu’il navigue. S’il était un patriote sincère, Partisan et soutien de la Transition, il aurait fait ce que le chef de l’État demande, c’est-à-dire œuvrer pour la cohésion nationale, tenir des propos qui sont de nature à nous intégrer plutôt qu’à nous désintégrer ».
Qu’à cela ne tienne, Me Prosper Farama dit espérer que la justice rendra une décision contre «les mensonges flagrants et éhontés de M. Siguiré ».
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