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Burkina : Procès Marcel Tankoano et autres, le tribunal déploie des moyens logistiques 

Procès Marcel Tankoano autres

Le procès Marcel Tankoano et autres cités dans l’affaire appel à incendier le palais du Moogho naaba reprend ce 21 juin 2023 au Tribunal de grande instance Ouaga I. La veille, Libreinfo.net a constaté que la salle devant abriter l’audience a subi quelques aménagements dont le déploiement  de moyens logistiques pour le bon déroulement du procès. 

Par Nicolas Bazié 

C’est dans la  salle d’audience N°1 du Tribunal de grande instance que le procès se déroulera ce 21 Juin 2023.

Pour la circonstance, les responsables du tribunal ont renforcé l’équipement logistique avec l’installation de matériels sonores comme des micros…

L’objectif est de permettre à tous ceux qui feront le déplacement ce matin d’être en mesure de suivre de bout en bout l’audience qui est contradictoire et publique.

Une  disposition particulière concernant les journalistes a été prise. Selon le constat fait par libreinfo.net, les Hommes de medias  ne seront pas installés à leurs places habituelles. «Une nouvelle zone» située à l’étage leur est réservée afin de leur permettre d’assurer en toute tranquillité la couverture médiatique de l’événement.

Le 7 Juin 2023, à ce même procès, celui de Marcel Tankoano et autres, certains journalistes avaient passé de longues heures dans la file d’attente devant la chambre correctionnelle.

Il n’est donc pas exclu qu’à cette audience du 21 juin que la carte de presse soit exigée aux Hommes des médias pour leur éviter des tracasseries selon une source de Libreinfo.net

En tout cas, le réaménagement qu’impose ce procès n’a pas laissé indifférent des membres du tribunal.  Dans une causerie que Libreinfo.net a surprise,  le juge a voulu savoir pourquoi une telle disposition sonore dans la salle d’audience N° 1 ( la salle qui accueille l’audience du jour, ndlr)? 

« Monsieur le procureur, pouvez-vous m’expliquer cela ? » taquine le juge. Et au procureur de répondre : « Monsieur le Président, vous êtes le mieux placé pour le savoir».

Visiblement, le tribunal a mis les petits plats dans les grands pour assurer au plan organisationnel le  succès de ce procès tant entendu.

A la dernière audience,  c’est-à-dire, celle du  7 juin 2023 qui avait inscrit à son rôle «l’affaire appel à incendier le palais du Moogho Naaba»,  le Tribunal de grande instance Ouaga I avait refusé de monde.

Des citoyens s’étaient plaints du fait que la salle était devenue trop petite pour contenir les centaines de Burkinabè qui ne voulaient pas se faire compter le procès. 

« Il va falloir que vous mettiez des haut-parleurs à l’extérieur de la salle d’audience pour que ceux qui n’ont pas accès à cette salle puissent aussi suivre le procès» avait recommandé  ce jour là un citoyen visiblement remonté contre l’organisation. «Moi je suis venu d’un quartier qui est assez loin d’ici pour suivre le procès et vous, vous me dites qu’il n’y a plus de places » s’est-il fâché.

Apparemment, le coup de gueule de ce citoyen n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les lignes ont bougé.

Les prévenus, qui sont-ils ?

Les prévenus dans le dossier sont au nombre de 10. Il y entre autres: 

Pascal Zaida, Coordonnateur de la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR). Il avait été désigné membre de l’Assemblée Législative de Transition (ALT) sous la gouvernance du président Damiba, renversé par un coup d’Etat en septembre 2022. 

Marcel Tankoano, il est le président du mouvement M21. En août 2022, il avait créé le Front de libération nationale (FLN) pour accompagner la transition d’alors dirigée par le lieutenant-colonel Damiba.

Lookman Sawadogo,  journaliste, écrivain et présentateur de l’émission 7 Afrique sur la télévision LCA .

Alain Alain, Journaliste et animateur à la radio privée Oméga médias.

Ils ont  été tous interpellés en mai 2023, auditionnés puis placés sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) il y a de cela un mois.

Ils sont poursuivis pour des « faits d’association de malfaiteurs, de divulgation de fausses informations, d’incitation à un attroupement armé ou non armé… ».

www.libreinfo.net

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