Le Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a tenu ses deux dernières sessions de l’année 2024, respectivement du 18 au 29 novembre et du 16 au 23 décembre 2024. Ce sont 13 dossiers impliquant 20 personnes qui ont été jugés à la session de novembre et 9 concernant 15 personnes ont été jugés à la session de décembre. C’est ce qui ressort d’un communiqué du procureur de ce pôle près le Tribunal de grande instance Ouaga II.
Par Nicolas Bazié
Le dossier judiciaire ouvert à la suite de l’attaque terroriste perpétrée contre Café Aziz Istanbul a été jugé au cours de la session de novembre 2024. Devant la Chambre de jugement spécialisée du Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme, ce sont deux personnes qui ont été jugées et condamnées chacune à l’emprisonnement à vie, lit-on dans le communiqué publié ce 31 décembre. Cela fait suite à l’attaque du Café Aziz Istanbul perpétrée dans la nuit du 13 au 14 août 2017. Dix neuf personnes avaient perdu la vie dans cette attaque.
Les sessions de jugement de novembre et de décembre derniers portent à 104 le nombre total de dossiers jugés depuis la première session tenue en juin 2024 pour 165 prévenus, indique le Procureur du Pôle judiciaire spécialisé.
Il dresse le bilan suivant : 12 personnes ont été condamnées à l’emprisonnement à vie, 85 personnes ont été condamnées à des peines d’emprisonnement allant de 5 à 21 ans et à des peines d’amende allant de 2 millions à dix 10 millions de francs CFA; 3 personnes mineures ont été placées dans des centres spécialisés; 64 autres ont été relaxées et l’action publique a été déclarée éteinte pour une personne pour cause de prescription.
Au terme de ces sessions de jugement du Pôle au titre de l’année judiciaire 2023-2024, « nous exprimons toute notre reconnaissance à l’ensemble des acteurs et collaborateurs du Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme qui se sont impliqués dans la plus grande disponibilité et le don de soi pour la conduite des activités, en dépit des difficultés multiformes et surtout les encourager à maintenir cette dynamique pour plus de diligence dans le traitement des dossiers terroristes», conclut le procureur.