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Procès Thomas Sankara: Ernest Nongma Ouédraogo,maire de Tema Bokin très timide à la barre

L'actuel maire de la commune de Tema Bokin Ernest Nongma Ouédraogo, était à la barre lundi 29 novembre 2021 comme témoin au procès de l'assassinat du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons.

L’actuel maire de la commune de Tema Bokin Ernest Nongma Ouédraogo, était à la barre lundi 29 novembre 2021 comme témoin au procès de l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons. Le commissaire de Police à la retraite était ministre de l’administration territoriale et de la sécurité au moment des faits.

Par Rama Diallo, stagiaire

Ernest Nongma Ouédraogo, témoin des évènements tragiques du 15 octobre 1987 était à la barre ce lundi  matin. Il a été en détention pendant plusieurs mois à la gendarmerie et ensuite au conseil après le 15 octobre. Contre toute  attente, le témoin refuse tout commentaire, il répondait difficilement aux questions. Comme s’il cachait des choses ou simplement, comme s’il ne voulait pas parler. Malgré l’insistance du président du tribunal, Urbain Meda sur certaines questions le témoin restait bref sur ses réponses.

Le parquet a indiqué que lors d’un conseil de ministre, le témoin aurait dit « Nous nous sommes suffisamment occupés de nos ennemis, il est temps que nous nous occupions de nos amis».

D’après le ministère public, cette déclaration serait à l’origine des événements tragiques.  Ernest Nongma Ouédraogo a souligné que cette déclaration a été sortie de son contexte. 

Après lui, c’était au tour de Mousbila Sankara de répondre aux questions du juge. 

Le président du tribunal Urbain Meda, lui demande de donner sa version des faits. 

« Le 15 octobre j’étais aux Etats-Unis, lorsque j’ai appris ce qui s’est passé. J’ai appelé au conseil. C’est Jonas Somé qui a décroché. J’ai demandé à parler à Blaise. Blaise m’a dit : on a été débordé et on nous a eu. Il a demandé mon aide en armement. Aveuglément je l’ai aidé. Mais quand j’ai su qu’il m’a menti, j’ai démissionné et je suis rentré au Burkina Faso. Lorsque je suis rentré j’ai été enfermé de décembre 1987 à août 1989», explique le témoin à la barre. 

Le président lui demande les raisons de sa détention. Il précise au tribunal qu’il a été en détention deux fois. La deuxième fois c’est de décembre 1989 à avril 1991. Pour les raisons de sa détention il dit qu’on l’accusait d’être de connivence avec Boukary Kaboré dit le lion. 

Selon le témoin, il a d’abord été incarcéré à la gendarmerie et après au conseil. A l’entendre, à la gendarmerie, il a été torturé sous les ordres de l’accusé Jean Pierre Palm. Mais il préférait encore les tortures de la gendarmerie à celles du conseil. Mousbila Sankara raconte qu’il a vécu l’enfer au conseil. 

A tel point qu’il préférait mourir que de subir de telles atrocités. « Au conseil parmi nous les détenus, il y en avait un qui était atteint du VIH. On le rasait avec une bouteille cassée et on prenait le même morceau de bouteille pour nous raser. Ils disaient vous allez finir comme lui», relate Mousbila Sankara.

Il dit que le général Gilbert Diendéré regardait les éléments du conseil le torturer sans intervenir. 

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