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Procès Thomas Sankara: le témoin Gabriel Tamini frôle l’arrestation après son témoignage

Gabriel Tamini était journaliste à la radio nationale en 1987. Il était membre de l’union communiste burkinabè (UCB). L’UCB faisait partie du Conseil national de la révolution (CNR). Le journaliste a été auditionné mardi 1 décembre 2021, en tant que témoin dans l’affaire Thomas Sankara et ses douze compagnons. Après son témoignage, la partie civile a demandé son arrestation immédiate.

 

Par Rama Diallo, stagiaire

Gabriel Tamini est un journaliste de la radio nationale sous la révolution. En septembre 1987, il avait été suspendu sans raison. A l’entendre, ses problèmes ont commencé après la réunion du CNR du 4 juillet 1987, où il aurait porté des critiques à l’égard du Président Thomas Sankara. 

 

D’après lui, après la réunion, le Président Thomas Sankara aurait refusé de lui serrer la main. Cette attitude du Président aurait suscité la peur en lui. Donc il ne dormait plus chez lui. Il partait juste pour se changer. 

 

Le témoin raconte ce qu’il sait de la journée du 15 octobre. « Le 15 octobre 1987, j’étais à mon domicile pour prendre quelques habits quand les tirs ont commencé. J’ai paniqué et j’hésitais  entre fuir pour survivre ou rester et prendre le risque d’être pris et tué. Il y avait un commerçant non loin de chez moi. Il y avait la foule devant son commerce. Je suis allé me mélanger à la foule pour éviter que quelqu’un vienne me faire du mal. Quelque temps après,  j’ai vu un véhicule qui venait en vitesse  et a  garé devant ma porte. C’était Salif Diallo, lorsque je l’ai vu, je me suis senti rassuré».

 

Monsieur Tamini a signifié qu’il est automatiquement monté dans le véhicule. C’est à l’intérieur du véhicule qu’il a demandé à Salif Diallo ce qui s’est passé. Ce dernier lui a répondu qu’il y a eu des tirs au conseil  et que Thomas Sankara est mort.

 

Il poursuit en disant  que Salif Diallo l’a  conduit  directement chez Blaise Compaoré. Et que son  domicile ressemblait à un camp militaire à leur arrivée. 

Après leur escale chez Blaise, ils sont partis à la radio nationale pour que le témoin aide  pour les déclarations parce qu’il connaissait la maison. Il serait resté à la radio jusqu’au lendemain.

La partie civile a trouvé que Gabriel Tamini ne disait pas la vérité. Parce que, que ce soit les accusés ou les témoins, tous ont dit qu’après les tirs, Blaise s’est rendu au conseil. Donc ce n’est pas possible que le témoin soit allé chez lui. Pour la partie civile, le témoin ne veut pas dire qu’il est allé au conseil. Donc elle a demandé au tribunal de procéder à l’arrestation immédiate de Gabriel Tamini.

Le parquet a rejeté la demande de la partie civile. Pour le ministère public, le témoin a été au début du dossier mis en examen. Après ses auditions, la chambre d’instruction a décidé de le décharger. Donc il est impossible qu’il soit encore mis en accusation. 

 

Après quelques minutes de suspension, le tribunal a jugé irrecevable la demande de la partie civile. 

 

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