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processus de Nouakchott : la mutualisation des efforts, condition sine qua non pour endiguer la criminalité transfrontalière dans la bande sahélo-saharienne.

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Dans la ville de Ouagadougou se tient du 26 au 27 Novembre 2018, la cinquième réunion ministérielle sur le renforcement de la coopération en matière de sécurité et de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix dans la région sahélo-saharienne. Pendant 48 heures, ces acteurs venus de 11 pays de cette zone et les représentants des organismes africains, vont réfléchir sur les mécanismes de promotion de paix et de sécurité. L’objectif de cette rencontre est d’encourager d’une part la coopération en matière de sécurité et le partage de l’information entre les pays du sahel, et d’autre part, d’assurer la mise en œuvre opérationnelle de l’Architecture africaine de paix et de sécurité(APSA). La cérémonie d’ouverture s’est déroulée ce 27 Novembre en présence du ministre en charge de l’intégration africaine et des burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébeogo, et du ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry.

Le processus de Nouakchott constitue un cadre central pour une approche coopérative des défis sécuritaires dans la bande sahélo-sahélienne sur la base d’une vision et d’une responsabilité partagée. Pour le commissaire de l’union Africaine pour la paix et la sécurité, l’Ambassadeur Smaïl Chergui, cette réunion de lancement du processus de Nouakchott se déroule dans un contexte où persiste la menace terroriste conjuguée à d’autres maux comme la criminalité organisée, les affrontements communautaires sans oublier le changement climatique. Un phénomène recrudescent dans la zone sahélo saharienne dont aucun Etat n’est à l’abri.
Des rives du fleuve Niger à celles du lac Tchad, et au bord de la méditerranée, on observe des dynamismes similaires, des groupes terroristes, profitant du contrôle limité des frontières s’allient avec des entreprises criminelles, attisent des conflits communautaires sur fond de diminution des ressources naturelles résultant du changement climatique. C’est la situation que dépeint Smaïl Chergui dans cette partie du continent Africain. C’est pourquoi il en appelle à un examen franc et impartial de l’état de mise en œuvre du processus de Nouakchott lancé depuis mars 2013. Au cours de cette rencontre, il est impératif que nous identifions les défis à relever afin d’aboutir à une mise en œuvre efficace des engagements pris lors des rencontres précédentes, a-t-il dit.
Pour rendre opérationnel le processus de Nouakchott, Chergui propose trois remèdes. Il s’agira dans une première mesure, d’instaurer une présidence tournante afin de renforcer l’implication et l’appropriation par les Etats. La deuxième solution consistera à s’accorder sur un format unique du cadre des échanges afin d’assurer une continuité, une cohérence des futures réunions tant au niveau technique que politique. Nos citoyens se tournent vers nous pour obtenir des réponses efficaces contre les actes d’extrême violence, motivés par des fins politiques, idéologiques, ou religieuse. D’où la nécessité de renforcer notre coopération à travers les échanges des informations, la mise en commun de nos ressources qui sont les seules garanties du succès afin de répondre à ces attentes légitimes, a conclu l’ambassadeur Smail Chergui.
Le ministre des affaires étrangères du Burkina dans son intervention montre aussi que la situation sécuritaire dans la zone sahélo-sahélienne n’est guère reluisante. Autrefois destination privilégiée des touristes, cette bande s’est insidieusement muée en une zone d’incubation de l’extrémisme religieux, du terrorisme, du trafic illicite de drogue, d’armes. Et cela constitue une menace réelle de déstabilisation de l’ensemble de la région du sahel, déplore-t-il. Pour le ministre Barry, cette situation donne du crédit à l’initiative du processus de Nouakchott lancé par la commission de l’union Africaine. C’est moins une multiplicité des acteurs sur le terrain que la synergie d’actions et la mutualisation des efforts qui concourront à garantir la paix et la stabilité de la zone, foi du chef de la diplomatie Burkinabè.
Le représentant du Secrétaire des Nations Unies pour le Mali présent à cette cérémonie, a quant à lui, témoigné le soutien des Nations Unies face à cette criminalité transfrontalière que vit la bande Sahélo-saharienne. Il en appelle donc à un élan collectif des acteurs, une cohérence dans les actions, à une coordination étroite méthodique voire séquencée. Il encourage les participants à une coopération régionale, sous régionale et internationale, conditions sine qua non pour vaincre le terrorisme.
Le processus de Nouakchott a été lancé par la commission de l’union africaine le 17 Mars 2013 en Mauritanie, précisément à Nouakchott la capitale. L’ambition est de faciliter le renforcement de la coopération en matière de sécurité entre les pays du Sahel et de contribuer à la mise en œuvre opérationnelle de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région. Ce processus est dirigé par la Mission de l’Union africaine pour le mali et le Sahel (MISAHEL) et comprend onze pays (Algérie, Burkina, Cote d’Ivoire, Guinée, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, et le Tchad). A ses chevets, se trouvent aussi les organisations régionales et sous régionales à l’image de la CEDEAO, La CEEAC.

Kounkpo OUSSE

Libreinfo.net

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