Le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS-Burkina) a organisé ce samedi 27 juillet 2024, une journée de reboisement dans son jardin agro- écologique situé à Koubri, précisément dans le village de Gomtoaga, dans la province du Kadiogo.
Par Nicolas Bazié
Le reboisement a consisté à mettre en terre 400 plants. Cela, à travers la mobilisation du personnel du Centre écologique Albert Schweitzer Burkina et de quelques habitants du village de Gomtoaga dans la commune de Koubri.
En plus du jardin où 100 plants ont été mis en terre, les écologistes ont jugé nécessaire de faire un reboisement dans une école publique dans le centre de la commune rurale, avec la mise en terre de 300 plants.
Une initiative que les notables du village ont saluée à sa juste valeur, tout en disant être disposés à accompagner les actions du Centre écologique allant dans ce sens.
Étienne Ouédraogo est un natif de cette commune. Il dit avoir travaillé avec le CEAS-Burkina de 1995 à 2019. « S’il n’y a pas d’arbres, il n’y a pas de vie», a fait observer le septuagénaire qui a expliqué que CEAS-Burkina a de l’expertise en matière d’entretien de plants. « Je ne doute pas de la volonté du Centre à mener des actions de suivi, quant à l’entretien des plants mis en terre ce jour», a-t-il dit.
Le directeur du CEAS-Burkina, Yamako Soungalo Soulama, a rassuré qu’il y aura des actions de suivi. « Nous avons des anciens employés à Koubri qui vont travailler à la protection des plants », soutient-il.
L’idée de faire le reboisement, selon ses explications, est en lien avec les objectifs de l’ONG qui met un point d’honneur sur le développement durable.
« On ne peut pas dissocier le développement durable de l’éco-système des forêts qui sont comme nos poumons pour assainir nos vies», a relevé le directeur Soulama.
Il poursuit que c’est dans ce sens que la journée de reboisement a été organisée, informant que la déforestation concerne 40 000 à 60 000 ha par an et le reboisement concerne 1 000 à 1 500 ha par an.
« Il y a un grand gap et il faut faire quelque chose », a-t-il fait savoir, indiquant qu’au Burkina, le reboisement constitue un grand moyen pour s’adapter au changement climatique et avoir un environnement sain.
Sans oublier que la biomasse provenant des arbres, selon lui, est la source d’énergie à hauteur de 80 à 90% des besoins énergétiques des ménages.
« Planter des arbres n’est pas un souhait, mais une nécessité », a déclaré M. Soulama qui a ajouté que le reboisement n’est qu’un premier pan et que l’ambition est d’aider les écoles à faire également des jardins scolaires dans les différentes régions du pays, à l’effet de promouvoir l’agroécologie.
La journée s’est terminée avec la participation de CEAS-Burkina au lancement officiel de l’Association pour le développement agro-sylvo-pastoral de Koubri en tant que sponsor officiel.