Le premier ministre Christophe Dabiré dans sa déclaration de politique générale accorde une place prépondérante à la réconciliation nationale dans l’action de son gouvernement.
Par Rama Diallo, stagiaire
« La réconciliation nationale et la cohésion sociale constituent un enjeu majeur pour mon gouvernement. C’est l’ampleur de ce défi qui a commandé la nomination d’un ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso et qui en a la charge » a déclaré le chef du gouvernement dans son intervention.
D’après le premier ministre l’une des actions phares pour relever ce défi est de réussir l’organisation du forum de réconciliation nationale annoncé par le président du Faso. Cette rencontre devrait s’appuyer sur les résultats déjà engrangés par le Haut Conseil pour la réconciliation et l’Unité Nationale.
Il est préconisé à ce sujet la convocation de toutes les forces vives de la nation pour poser les jalons d’un nouveau départ du Burkina Faso en matière de consolidation de l’Etat de droit et de démocratie. Ceci afin de garantir les libertés de chacun et la paix dans notre pays. Une stratégie nationale pour la promotion de la cohésion sociale va être élaborée. Il est prévu l’organisation d’une journée dédiée au vivre ensemble dans ce sens.
Le gouvernement s’engage à mener une lutte permanente contre toutes les formes de stigmatisation et de repli identitaire.
Pour Achille Tapsoba, président du groupe parlementaire CDP, son parti apprécie la forme et la qualité du discours mais note que le contenu et la portée restent en deçà des nombreuses attentes et aspirations du peuple. Estimant insatisfaisante les solutions proposées par le Premier ministre, notamment dans les secteurs de la réconciliation, de la santé, de la relance économique et de la sécurité. Par conséquent, le groupe parlementaire CDP a voté contre cette déclaration de politique générale.
Quant au président du groupe parlementaire paix, justice et réconciliation (PJR), Noël Gilbert Ouédraogo, il apprécie positivement le discours et attend de voir sa mise en œuvre. « Le Burkina Faso a besoin de voir ses fils et filles se réunir pour travailler ensemble. Le développement d’un pays passe par la paix et le vivre ensemble. Donc nous lui accordons notre confiance » assure-t-il.
Il faut rappeler que la question de la réconciliation avait été abordée par le président du Faso lors de la campagne présidentielle. Il avait promis tout mettre en œuvre afin que les fils et filles du pays se réconcilient. Et dès sa réélection, il a créé le ministère en charge de la réconciliation avec à sa tête l’ex chef de l’opposition, Zéphirin Diabré.