La coordination des mouvements et organisations de la société civile (OSC) de la région du Nord, s’est réjouie de la prise du pouvoir d’État par les militaires à travers le Mouvement Patriotique pour la Restauration et la Sauvegarde (MPSR). Afin de renforcer la démocratie et la cohésion sociale, elle demande aux nouvelles autorités « une amnistie générale et totale pour les acteurs des coup d’État de 1960 à nos jours ». Elle souhaite également qu’un audit soit commandité au niveau de tous les ministères et mairies de 2016 à 2022. La coordination s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse le jeudi 3 février 2022 à Ouahigouya.
Par La Rédaction
La mission « de notre organisation se veut un rôle de veille citoyenne basée sur l’objectivité », a indiqué d’entrée de jeu, Issouf Bagaya dit Watao, le président de la coordination.
S’exprimant sur la situation socio-politique du pays, les conférenciers déclarent que le coup d’État du lundi 24 janvier 2022, est un soulagement. Car, « nous avions souhaité depuis belle lurette la démission de l’ancien Président Roch Kaboré. La coordination des OSC s’enorgueillit également d’avoir été dans la région du Nord, « au-devant de toutes les marches initiées qui invitaient le président Roch Kabore à démissionner ».
Pour exemple, elle cite les manifestations du 27 novembre 2021 et du 22 janvier 2022, qui dénonçaient « la mal gouvernance du MPP et ses alliés malgré les intimidations et menaces ».
Issouf Bagaya dit Watao et ses camarades se félicitent aussi, d’avoir contribuer à ce changement politique qui permettra « à notre peuple de se reconstruire dans la sérénité ». Tous, ils invitent les Burkinabè « à s’investir à la réussite de la mission du MPSR ».
La coordination propose pour réussir la transition, « l’amnistie pour tous les auteurs de coups d’états de 1960 à nos jours pour renforcer la démocratie et la cohésion sociale ; la sécurisation de tout le pays, le retour des déplacés internes dans leurs zones d’habitations ; la libération de tous les prisonniers politiques ; la valorisation de la jeunesse burkinabé sur le plan économique, politique et social ; un audit au niveau de tous les ministères et mairies de 2016 à 2022 ; la lutte farouche contre la corruption », entre autres.
Parlant du partenariat sur le plan de la défense, le mouvement observe que la France n’est plus le partenaire qu’il faut pour le pays. Il conseille le choix d’un partenariat militaire convenable qui puisse efficacement aider le Burkina dans sa lutte contre le terrorisme.