A la faveur d’une conférence de presse le 19 novembre 2020 à Ouagadougou, le Réseaux national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a interpellé la classe politique sur la nécessité d’inscrire parmi les priorités, la gouvernance vertueuse en cette période de campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre. Le Réseau est également revenu sur l’issue du procès sur le ‘’recrutement frauduleux’’ à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Burkina Faso.
Par Tatiana Kabore et Ramata Diallo, stagiaires
Ces dernières semaines sont marquées par la campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre prochain. Une occasion pour les différents candidats en lice de rivaliser de pratique d’achat de conscience notamment, les distributions de vivres. Ces actions sont menées dans le but de remporter les élections.
Le REN-LAC dit organiser cette conférence de presse afin d’interpeller la classe politique pour une gouvernance vertueuse au Burkina Faso. Dans sa déclaration, le secrétaire exécutif du Réseau, Sagado Nacanabo rappelle que les élections apparaissent comme un moment important dans la vie d’un pays.
De ce fait, se convainc le secrétaire exécutif du Réseau, tant que la corruption et la mal gouvernance au niveau de l’Etat persisteront, aucun changement qualitatif n’apparaîtra dans la vie des populations. La corruption a persisté durant les cinq dernières années, citant les différents détournements de deniers publics, ainsi que les malversations dans les différentes sphères de l’administration publique et même au sein du gouvernement.
Sur la question de la transparence dans les recrutements, le REN-LAC a déploré la manière dont les résultats des concours de la fonction publique sont publiés. Pour lui, cette façon constitue une « porte ouverte à la manipulation frauduleuse de la part des organisateurs. En témoignent le recrutement des 85 agents à la CNSS, dont le verdict est tombé le 16 novembre.
A cet effet, l’organe anti-corruption affirme ne pas être totalement satisfait « pour l’affaire CNSS dire que nous sommes entièrement satisfaits est compliqué. Mais comme le Tribunal a reconnu qu’il y a eu fraude et les acteurs ont été jugés. Nous pouvons dire que nous sommes satisfaits. Cependant, nous restons sur notre faim car, il y a des pièces maîtresses qui ont été rejetées. », indique Sagado Nacanabo.
Le Réseau dit être engagé également pour que la lumière soit faite et que la justice soit appliquée concernant l’affaire charbon fin, celle de Jean Claude Bouda, d’Ousmane Guiro et les dossiers des anciens membres du gouvernement, etc.