La Coordination nationale de la veille citoyenne patriotique a organisé, une rencontre avec le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, ce 17 février 2024 au Palais des sports de Ouaga 2000.
Par Nicolas Bazié
Ils ont voulu renouveler leur confiance au capitaine Ibrahim Traoré. Eux, ce sont les «Wayignan», (jargon populaire en langue locale moré qui veut dire « venez »couramment utilisé par les jeunes soutiens du Président Ibrahim Traoré) réunis au sein de la coordination nationale de la veille citoyenne patriotique.
Ce 17 février, le palais des sports de Ouaga 2000 qui compte plus de 5000 places assises, a refusé du monde. Des jeunes originaires des 13 régions du Burkina Faso ont fait le déplacement à Ouagadougou, pour réaffirmer leur soutien au chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement.
À commencer par Fanta Traoré qui s’est exprimée au nom du comité d’organisation de cette grande rencontre. Elle a salué le leadership du président dans un pays qui a décidé, d’après elle, de faire un sursaut patriotique, souveraineté nationale oblige.
« Ceux qu’on appelle Wayignan sont des cerveaux bien remplis. Ils sont déterminés à servir leur pays. Et, pour bâtir une nation forte, il faut une bonne dose de folie », a déclaré Mme Traoré qui est précédée par Bala Ouattara, représentant le délégué des jeunes de la région du Sud Ouest.
Lui, a traduit sa reconnaissance au capitaine. « Nous avons constaté une nette amélioration de la situation sécuritaire avec des actions fortes comme la réorganisation de l’armée, l’achat de matériel militaire au profit des forces combattantes. A cela s’ajoutent, poursuit-il, les actions concrètes prises pour relancer l’économie du pays. Vous êtes un homme de parole», s’est-il réjoui.
« Nous souhaitons que la transition se poursuive. Nous sommes prêts à vous suivre jusqu’au bout. Le retrait du Burkina de la CEDEAO n’est qu’une victoire d’étape», a ajouté Bala Ouattara.
Hama Ly est le délégué des jeunes de la région du Sahel. Pour lui, les forces combattantes sont à féliciter. « Nous saluons la bravoure des VDP et des FDS qui font un travail remarquable dans la région du Sahel, ma région. Nous saluons surtout les initiatives salvatrices que vous initiez Monsieur le Président».
Il poursuit : « Il y a des motifs de satisfaction. Nous saluons la réouverture des écoles dans la région comme par exemple à Seba. C’est pourquoi nous sommes prêts à vous accompagner».
Dans l’ensemble, les représentants des jeunes des 13 régions du Burkina Faso disent se reconnaître dans les prises de décisions du chef de l’État.
Ils ont salué la réinstallation des populations de certains villages qui avaient été déguerpis par les groupes armés terroristes.
« Il faut refonder l’État avec des actions fortes de sorte que même si le diable venait à diriger le Burkina, après vous, qu’il ne puisse rien changer », ont-ils conclu, s’adressant au capitaine Ibrahim Traoré, président burkinabè de la Transition.
Trahison….pas de sentiments
Le moment le plus attendant à cette rencontre a été l’intervention du capitaine Ibrahim Traoré. Face a de milliers d’âmes, le chef de l’État à qui veut l’attendre que la trahison a des conséquences. « Quiconque va oser trahir le pays sera traité comme tel. Il n’y a pas de sentiments », prévient-il.
« Ils nous traitent de putschistes. Mais, nous, nous ne comprenons pas français. Nous ne savons pas ce que cela veut dire », a dit le capitaine Traoré, s’adressant aux détracteurs.
Cependant, une chose est certaine d’après lui, « dans les mois à venir, du matériel militaire viendra. Nous ferons de notre armée une puissance militaire à craindre».
Parlant des sanctions de la CEDEAO, le chef de l’État invite les peuples de l’AES s’armer de courage. « J’invite les peuples du Burkina, du Mali et du Niger à rester soudés. Nous allons souffrir, mais cela ne va pas durer. Les vallets locaux vont continuer à vous faire peur. Mais restées debouts», conseille le capitaine Ibrahim Traoré.