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Report élection présidentielle Sénégal
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Après l’annonce du président sortant, Macky Sall, de reporter la présidentielle initialement prévue le 25 février, les députés sénégalais se sont réunis en session le lundi 5 février 2024. Ils ont, en effet, voté le projet de loi qui vise à reporter l’élection présidentielle au 15 décembre.

Par André-Martin Bado

C’est inédit. Et, c’est la toute première fois depuis 1963 qu’une élection présidentielle a été reportée au Sénégal, faisant de cette situation un événement politique sans précédent dans l’histoire de ce pays. Au même moment, le report a plongé le Sénégal dans la confusion et dans des scènes de violence.

Le lundi 5 février 2024, le parlement s’est réuni pour étudier le projet de loi instituant le report jusqu’au 25 août. Ce projet de loi prévoit que Macky Sall reste en fonction jusqu’à son successeur.

Cependant, juste avant le vote final, le texte a été amendé pour proposer une date encore plus éloignée, le 15 décembre, suscitant ainsi des débats et des controverses au sein de la population.

Les débats parlementaires ont été marqués par des tensions, avec des élus de l’opposition tentant d’entraver le processus en bloquant l’accès à l’hémicycle.

Les forces de sécurité ont dû intervenir pour restaurer l’ordre, illustrant ainsi les profondes divisions politiques et sociales qui animent actuellement le pays.

Le vote pour le report de l’élection s’est déroulé dans un climat de chaos, avec l’expulsion forcée de députés de l’opposition qui tentaient de bloquer le processus de vote. Les forces de sécurité ont pris d’assaut le bâtiment législatif pour évincer les opposants au report.

Des manifestations ont éclaté dans plusieurs régions du pays, dénonçant ce que l’opposition et des groupes de la société civile considèrent comme un coup de force institutionnel.

La présence de la police anti-émeutes est devenue fréquente pour disperser les manifestants rassemblés devant l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, la chaîne de télévision privée Walf a vu son signal coupé pendant la retransmission des manifestations du dimanche 4 février. La raison invoquée étant le retrait de sa licence de diffusion par les autorités.

De plus, le ministère de la communication du Sénégal a justifié la coupure d’internet mobile par la diffusion de messages haineux et subversifs sur les réseaux sociaux. Ces messages menaceraient l’ordre public et inciteraient à des troubles.

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