Le Réseau de fédération des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique (RISA) a officiellement fait son entrée le 28 février 2023, dans le monde des organisations de la société civile burkinabè. Il a pour mission la restauration de la dignité africaine.
Par Joël Thiombiano
C’est une fédération des intelligences, de synergie d’actions pour « la restauration de la dignité africaine » qui est née à Ouagadougou, le 28 février 2023, en marge des activités du 28ème FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou).
Dénommé Réseau de fédération des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique (RISA), le nouveau réseau a pour objectifs de défendre et de soutenir les politiques et les intelligences engagées pour la souveraineté et l’unité de l’Afrique.
Les membres du RISA se disent solidaires de tous les présidents africains qui se battent pour une vraie souveraineté de l’Afrique. Ils se disent prêts à les soutenir à travers des conseils et critiques constructives.
L’Afrique doit désormais se départir de tout ce qui freine son envol, sa quête de dignité et sa fédération selon les instigateurs du réseau au cours de la conférence publique.
Ils ont critiqué les agissements des institutions régionales et sous-régionales face aux défis de de l’Afrique de l’Ouest.
Le porte-parole du RISA, Dr Boukari Nébié à été très explicite : « Au lieu d’aider les dirigeants de ces pays à lutter contre l’hydre terroriste, les institutions sous-régionales et régionales comme la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et l’UA (Union africaine) préfèrent agir en bourreaux en imposant des sanctions économiques et diplomatiques dans le but funeste de faire tomber les régimes en place et de faire élire des présidents qui accepteront de collaborer avec le maître. »
Favorable à la fédération africaine, le RISA dit soutenir l’idée de la fédération Burkina-Mali. Pour le RISA, Cette fédération est opportune et les peuples y gagneront plus en force. Il n’y a pas meilleur moment pour lancer le fédéralisme qu’actuellement estiment les promoteurs du RISA.
Selon M. Adama Amadé Siguiré, l’un des conférenciers et un des fondateurs du RISA, depuis 60 ans, les petits États de l’Afrique ont échoué : « Si nos autorités décident de s’asseoir ensemble, pour réfléchir ensemble, pour conjuguer leurs efforts, pourquoi ne pas croire que c’est la bonne solution. (…) Moi, je suis parfaitement convaincu que c’est la fédération qui est opportune. Nous ne pouvons que les encourager.»
Les conférenciers du jour ont également parlé des 5 mois de gestion du président Ibrahim Traoré du Burkina. Pour M. Amadé Siguiré, la gouvernance de 5 mois du président Traoré suscite jusque-là de l’espoir à travers ses actions menées.
Réagissant également à la sortie du président français M. Emmanuel Macron, M. Siguiré a déclaré que « M. Macron continue dans le paternalisme. »
