Le premier ministre Tchadien Saleh Kebzabo a fait un point des violences qui ont eu lieu le jeudi à N’Djamena et dans plusieurs autres villes du pays. Le chef du gouvernement a annoncé une cinquantaine de morts et plusieurs blessés.
Par La Rédaction
Le Tchad a connu des violences meurtrières ce jeudi 20 octobre dans la capitale et plusieurs autres grandes villes. Le chef du gouvernement Saleh Kebzabo a annoncé une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés à travers le pays.
Ce bilan fait suite à la répression des forces de sécurité contre des manifestations de l’opposition politique et de la société civile qui exigent la transmission du pouvoir aux civils.
Le premier ministre a annoncé un couvre-feu à partir de jeudi soir de 18h à 6h sur la capitale N’Djamena et dans plusieurs villes. Il a aussi indiqué la suspension des activités des partis politiques impliqués dans ces manifestations.
Le ministre de l’Administration du territoire Limane Mahamat a annoncé la fermeture des locaux de plusieurs partis politiques durant trois mois pour atteinte à la sûreté d’État dont le parti Les Transformateurs de l’opposant Dr Masra Succes.
Selon le chef du gouvernement Saleh Kebzabo, « Ce qui s’est passé, ce n’est pas une marche, c’est une insurrection pour arracher le pouvoir par la force». Il s’est exprimé lors d’un point de presse dans l’après-midi.
Le premier ministre Saleh Kebzabo parle même d’un coup d’État par une insurrection armée qui a été fomenté : « leur technique éprouvée, acquise par plus de 1500 jeunes lors d’une récente formation à la guérilla urbaine, était une mobilité constante et rapide, après chaque coup perpétré ».
Il a aussi ajouté que: « le gouvernement de la République du Tchad fera régner l’ordre sur l’ensemble du territoire et ne tolèrera plus aucune dérive d’où qu’elle vient ».
Le bureau des droits de l’Homme de l’ONU a condamné « l’usage meurtrier de la force ». Amnesty International a aussi indiqué de son côté que :« la répression des manifestations doit immédiatement cesser».
Depuis le mercredi 19 octobre 2022, la classe politique notamment l’opposition soutenue par des organisations de la société civile appelle le président de la Transition, Mahamat Idriss Deby Itno à passer le pouvoir à des civils car il a épuisé son mandat de 18 mois. La durée de la Transition a été prolongée de 24 mois par les participants au dialogue national inclusif et souverain.