Au cœur du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), le stand de Hamadou Traoré attire une foule captivée par ses masques. Ce sculpteur talentueux du village artisanal de Bobo-Dioulasso présente des œuvres uniques qui allient esthétisme et héritage ancestral.
Originaire de Bobo-Dioulasso, Hamadou Traoré expose au SIAO des masques inspirés des ethnies burkinabè, notamment celles des Bobo, Mossi, Gourounsi, Toussiana, Lobi et des Samo.
Chaque masque incarne un fragment de l’histoire culturelle du Burkina, chaque motif et forme évoquant les rites et croyances propres à chaque peuple.
Mais son art ne s’arrête pas aux frontières nationales : dans une volonté de rendre hommage à la diversité culturelle, M. Traoré a également intégré des masques des Ashanti du Ghana, des Baoulé de Côte d’Ivoire, des Dogon du Mali et des Peuls du Niger.

Ces pièces, réalisées en bois local, sont le fruit d’une technique transmise de génération en génération, enseignée à Hamadou Traoré par son père. « C’est un héritage ancestral que je perpétue », confie-t-il avec passion.
Selon M. Traoré, dans les cultures burkinabè, les masques sont fabriqués par la caste des forgerons, les gardiens de la coutume. Sacrés et respectés, ils sont portés lors de cérémonies et de rituels, incarnant un lien profond avec les ancêtres.
Il prend soin d’expliquer à chaque visiteur la signification de ses œuvres : « Mes masques ne sont pas seulement des objets de décoration ; ils reflètent notre identité culturelle. »
Tout au long de notre visite, le stand de Traoré devient un lieu de rencontres et d’échanges.

Avec chaleur et passion, il invite le public à célébrer cet héritage africain, espérant que ses masques s’intègrent comme des éléments culturels dans leurs foyers. « Je veux que nos œuvres soient vues comme un rappel de notre identité, même au-delà des frontières », souligne-t-il.
Alors que la 17e édition du SIAO s’achève ce dimanche 3 novembre 2024, Hamadou Traoré nourrit l’espoir que les rencontres établies durant cette semaine dédiée à l’artisanat lui ouvriront de nouvelles perspectives. Fort de cette expérience enrichissante, il envisage déjà de nouveaux projets, porté par l’ambition de faire rayonner l’art burkinabè au-delà des frontières.