La 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou a ouvert ses portes le 25 octobre 2024 aux amoureux de l’artisanat. Une des grandes innovations de cette édition est la création d’un espace dénommée «village AES». Les produits artisanaux du Mali, du Niger et du Burkina y sont exposés. Parmi les produits présentés par le Mali, on y découvre un grand sabre dénommée «Tacouba».
Par Prisca Konkobo
Le Village de l’AES (Alliance des Etats du Sahel), c’est l’une des grandes innovations de la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Cet espace est dédié aux pays invités spéciaux que sont le Mali et le Niger. Il leur permet d’exposer des facettes de leurs différentes cultures.
L’espace suscite de la curiosité et plusieurs festivaliers y affluent. Dès l’entrée, «le Tacouba» (un sabre) s’impose par sa grandeur et son originalité. Il est originaire du Mali. Il est présenté par «l’Association Assayar des artisans de Kidal», spécialisée dans la confection d’objets d’art touarègues et de décoration.
«Tacouba, c’est l’ancien couteau. Nos parents ont bataillé avec ça dans le désert. On marche avec ça sur les chameaux. Nous avons eu l’initiative de le faire en grand pour la décoration dans les maisons», explique Sidimo Ag.Adass, le président de l’Association.
«Le Tacouba» est fait à base de bronze, de bois, de peaux, d’aluminium et de fer. Il pèse entre 20 et 23 kg. Il a une symbolique importante chez les Touaregs. «Même le jour de ton mariage, il faut avoir un couteau à côté de toi. Même à côté du lit, il faut avoir un couteau. Ça éloigne le sheytan (ndlr, Satan) du couple», fait savoir Sidimo Ag.Adass.
Ce grand sabre coûte 1 million de FCFA. Sa présence dans la maison est signe de richesse et de pouvoir. «On a amené ça du Mali pour le SIAO. Si quelqu’un est intéressé, il peut venir prendre». «L’ Association Assayar» expose également des tableaux, des colliers, des bijoux, des sacs, des bracelets, des coffres à bijoux.
Sidimo Ag.Adass se réjouit de la création de l’espace AES. «C’est la première fois que je viens au SIAO et je trouve le village AES. C’est magnifique. Le Burkina, le Mali et le Niger, c’est la même chose, c’est la même famille», affirme-t-il.