Au Burkina, la population de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, se prépare à célébrer la 20ème édition de la Semaine nationale de la Culture (SNC) qui s’y déroulera du 29 avril au 6 mai 2023. Les commerçants installés aux environs du site officiel de la SNC ont commencé, depuis quelques jours, à faire davantage de provisions. Aujourd’hui, ils se disent prêts pour la SNC.
Par Batchana Abdoul-Aziz Sanou, Correspondant dans le Houet
La Semaine Nationale de la Culture (SNC) n’avait plus eu lieu depuis le 31 mars 2018. Depuis lors, la population bobolaise a vécu dans l’impatience suite au report de la 20e édition de 2020 à 2022 pour des raisons sanitaires, puis de 2022 à 2023 suite au putsch du MPSR.
C’est un soulagement pour les Bobolais qui, après 5 ans, pourront enfin célébrer la culture dans sa diversité du 29 avril au 6 mai 2023. La SNC est sans doute l’événement le plus attendu de l’année dans la capitale culturelle du Burkina Faso.

L’engouement de la population en témoigne. Dans toute la ville, l’heure n’est que pour la Semaine Nationale de la Culture. Dans les écoles et universités, dans les services, dans les maquis et marchés, l’actualité, c’est la Semaine Nationale de la Culture.
Imelda est une élève en classe de seconde au Collège Sainte-Marie de Bobo-Dioulasso. Elle dit être contente de vivre sa première SNC.

« Quand j’ai appris que la SNC va se tenir cette année, j’étais très contente parce que ce sera ma première fois de participer à ce grand évènement. » Comme Imelda, Charlène, une étudiante en communication d’entreprise à l’Université Nazi Boni avoue être ravie de la tenue de la SNC.
« Depuis 2020, on attend et ça ne vient pas ; cette fois, au moins, on peut rendre grâce à Dieu, on pourra enfin revivre ces grands moments de la culture. »

Dans les services, les discussions portent toujours sur la Semaine Nationale de la Culture. Moctar qui est un sapeur-pompier, affirme : « Chaque jour que Dieu fait, mes collègues et moi parlons que de ça. On se prépare pour vivre des grands moments. »
Si pour les élèves, étudiants et fonctionnaires l’envie est grande, il en est de même pour les commerçants riverains du site officiel qui se préparent déjà à réaliser du profit dans leurs affaires.

C’est notamment le cas de Issouf qui est un gérant d’agence de transactions financières électroniques. Il dit être très confiant. Il voit en cet évènement un moyen pour lui de booster ses revenus : « C’est vrai que sans la SNC je fais des bénéfices mais avec la SNC je pourrai faire le double de mon bénéfice habituel. Comme je suis juste à côté, c’est sûr que les gens vont faire beaucoup de retraits d’espèces pour les achats. »
C’est donc une population bobolaise bien plus que prête qui attend de célébrer cette vingtième édition de la biennale de la culture burkinabè.