La finale de la compétition de tir à l’arc, organisée à l’occasion de la 20ème Semaine nationale de la culture (SNC) a eu lieu ce 4 mai 2023 à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays. Plusieurs compétiteurs ont pris part à ce sport et la proclamation des résultats est attendue le samedi 6 mai, date de clôture de la SNC.
Par Nicolas Bazié, envoyé spécial
La finale s’est déroulée au stade Wobi de Bobo-Dioulasso. En cette matinée du 4 mai, il fallait s’y rendre environ une heure et demie avant, la compétition ayant débuté plus tôt que prévu.
Pour accéder à l’arène, il faut acheter un ticket d’entrée ou présenter un badge. Des agents de la police nationale et ceux de la police municipale sont postés, armés de fusils Kalachnikov. Signe que les compétiteurs peuvent rivaliser d’adresse en toute sécurité.
Au nombre de 26, les candidats, en tenue traditionnelle pour la plupart, sont 7 jeunes dont une fille et bien d’autres personnes en âge avancé. Ils sont divisés en deux groupes : les jeunes et les adultes.

Le jury appelle le nom du candidat qui remet obligatoirement sa carte d’identité à un contrôleur avant de passer aux tirs. Chacun a droit à trois tirs successifs. Il faut impérativement toucher la cible pour espérer obtenir des points.
Tous ces candidats des deux groupes veulent être le meilleur tireur à l’arc de la 20e édition de la SNC, dans le volet Sports traditionnels.
Sauf que le jury n’en retient qu’un seul par groupe. Pour preuve, deux jeunes ayant les mêmes points ont été invités à reprendre le sport, question de choisir le meilleur.
Venu de la région du Plateau central, M. Elora Ouédraogo est un des archers présents. Il s’est confié au reporter de Libreinfo.net : « Ce matin, je n’ai pas pu atteindre la cible. Mais, j’ai appris beaucoup de choses avec les autres. J’ai noté quelques techniques que je compte développer pour les prochaines éditions. C’est pourquoi je demande aux autorités de développer davantage ce sport, pour permettre à nos enfants de l’apprendre ».

Mlle Salimata Kambou tire à l’arc. Elle vient de la région du Sud-Ouest du Burkina. « C’est une fierté pour moi de me retrouver parmi ces hommes » m’a déclaré Mlle Kambou.
Elle affirme être contente de voir que le tir à l’arc est valorisé à la Semaine nationale de la Culture.
« C’est notre culture. C’est ce que nous faisons chez nous, en pays lobi » soutient-elle avant de prédire ceci: « Ce sont les candidats de notre région qui vont remporter le trophée.»

La compétition « tir à l’arc» est également régie par des règles à respecter : Il est formellement interdit de dépasser la ligne derrière laquelle le candidat ou la candidate doit se tenir pour tirer. Ceux qui ne respectent pas cette consigne sont immédiatement interpellés et ramenés à l’ordre.
Pendant que les membres du jury notent les points des candidats communiqués par un superviseur, les encadreurs de ces candidats, eux aussi, en font autant. La vigilance est de mise.
« Nous écoutons et regardons ce que nous notons pour ne pas commettre d’erreurs» indique le président du jury, M. Kader Badiel.

La délibération sera faite le 5 mai 2023 à huis-clos et la proclamation des résultats interviendra à la clôture de la Semaine nationale de la culture prévue le 6 mai 2023.
